2014-07-18 15:57:00

L’unité des chrétiens, une priorité pour l’épiscopat canadien


(RV) Il y a presque cinquante ans, le 21 novembre 1964, le pape Paul VI promulguait Unitatis Redintegratio, un décret sur l’œcuménisme du Concile Vatican II. En vue de cet anniversaire, la Conférence des évêques catholiques du Canada, par la main de son président, Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau, a publié un document rappelant l’importance de cette unité chrétienne.

Action pionnière de l'Eglise canadienne en la matière

« Un demi-siècle plus tard, l’unité chrétienne demeure une priorité urgente », affirme-t-il. « La prière du Seigneur pour l’unité n’est  toujours  pas exaucée aujourd’hui, regrette l’Archevêque. Mais nous avons franchi des étapes prometteuses sur la route que le Concile  a ouverte devant nous », et « des  progrès  substantiels  ont  été  réalisés  sur  le  plan  de  la compréhension mutuelle, de l’entraide et du témoignage commun ».

Mgr Durocher rappelle alors les actions pionnières et efficaces de l’Eglise catholique canadienne dans ces domaines. Dès l’automne 1965,  les évêques du Canada instituent « ce qui  s’appelle  aujourd’hui  la  Commission  épiscopale  pour  l’unité  chrétienne,  les  relations religieuses  avec  les  juifs  et  le  dialogue  interreligieux ». Celle-ci poursuit aujourd’hui encore trois grands objectifs : « établir des relations avec les dirigeants et les bureaux nationaux des autres Églises et communautés ecclésiales [du] pays ; servir  de  centre  de  référence  pour  l’information  sur  les  activités  œcuméniques au Canada ; soutenir des activités œcuméniques à l’échelle nationale ». 
Puis, en 1998, les évêques du Canada deviennent la première conférence épiscopale au monde à  entrer  dans une organisation œcuménique telle que le Conseil canadien des Églises. 

Importance de susciter une vision nouvelle
 
Par ailleurs, Mgr Durocher reconnait que « le dernier demi-siècle a vu de grands changements dans les rapports entre les catholiques et  'nos frères séparés' ». Il donne l’exemple « des  prêtres,  des  religieuses,  des  religieux  et  des  laïcs  catholiques  prient  et collaborent,  de façon formelle ou informelle, avec nos frères et sœurs orthodoxes, anglicans et protestants ». Toutefois, il  « faut  aussi reconnaître que les chrétiennes et les chrétiens ne font pas encore pleinement un dans le Christ. L’anniversaire du décret sur l’unité chrétienne du Concile Vatican II devrait  être l’occasion de susciter une vision nouvelle et de renouveler notre détermination ». 

L’Archevêque canadien invoque alors le Seigneur qui place en nos cœurs des « semences  de  confiance, d’humilité, de patience, de repentir et de pardon. Ce sont  elles et elles seules, explique-t-il, qui peuvent nous conduire à l’unité ».

Plus concrètement, Mgr Durocher invite chaque fidèle « à  rendre  grâce  au  Seigneur  pour  la  recherche  de  l’unité  chrétienne », « en  communion  et  en  solidarité  avec  le  Saint-Père », et «  à  approfondir  [son]  engagement  personnel  et communautaire  pour  l’unité ». Des mots à convertir en actes dans un monde où l’unité devient une ressource rare. 








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