C’est une actualité fournie que nous lisons dans la presse catholique africaine
de ces jours. Contrairement aux semaines passées où les confrères/consœurs semblaient
pris d’un brusque coup de léthargie (les vacances, peut-être ?), les journaux et sites
catholiques fourmillent d’actualité.
On lira ainsi avec grand intérêt l’interview de Mgr Dieudonné Nzapalainga au journal
La Semaine Africaine de Brazzaville où se tient le forum pour la réconciliation en
Centrafrique. A Ghislain Aristide Ngouma, l’Archevêque de Bangui confie : « Les armes
nous donnent toujours un goût d’inachevé, ce qui est le plus important c’est le dialogue
politique, social, qui va rétablir les uns les autres à leur place, qui vont apporter
leur contribution au développement de la République centrafricaine ».
L’Archevêque de Bangui s’émeut de la non-sacralité de la vie, du non-respect des sanctuaires-refuges
: «Avant, on respectait en temps normal, quelqu’un qui fuit pour se réfugier dans
une ambassade ; on ne (pouvait) pas toucher cette personne, de surcroît dans une église,
ça veut dire :’ sous la protection de Dieu ; on (devait) le laisser’. Or, on a l’impression
que les gens font fi de cela ; c’est des gens sans foi ni loi qui ne respectent rien
».
Au Sénégal, SENKTO nous fait part de la prise de position des communautés chrétiennes,
et particulièrement du Comité sénégalais des pèlerinages catholiques. En plein dans
les préparatifs du pèlerinage sur les lieux saints de la chrétienté, le Comité entend
rassurer les futurs pèlerins mais aussi s’inquiéter de la situation de violences entre
Israël et la Palestine. Sous la plume de Didier Ciss, on lit que Mgr Benjamin Ndiaye,
président du Comité, rappelle que « l’on ne règle jamais les problèmes par la violence.
Nous espérons que la raison l’emporte sur la passion et que nous puissions faire ce
pèlerinage dans de bonnes conditions ».
Nous avons également reçu cette semaine Echo du Yatenga, le Trimestriel du diocèse
de Ouahigouya, au Burkina Faso, dont nous n’avions plus trace. Sa plus récente édition
est quelque peu en déphasage avec l’actualité la plus « actuelle » du moment, forcément,
mais le journal contient une réflexion assez pédagogique pour expliquer ce qu’est
le cardinalat et surtout ce qu’il n’est pas : « pas un simple jeu d’habit » !
L’article aborde de cette manière le grand événement dont s’est saisi l’ensemble de
l’Eglise-famille de Dieu du Burkina depuis l’annonce, le 12 janvier, de l’élévation
de Mgr Philippe Ouédraogo, Archevêque de Ouagadougou, au cardinalat et son sacre effectif
dans la Basilique Saint-Pierre de Rome le 22 février. Joseph Kinda écrit pour ses
lecteurs : « Etre élevé au rang de cardinal et participer directement au gouvernement
de l’Eglise universelle, font que le cardinal peut être vu comme le témoin d’une certaine
vitalité de l’Eglise particulières à laquelle il appartient ».
Nous avons également reçu avec joie trois numéros – différents – du mensuel du diocèse
de Victoria, aux Seychelles : L’Echo des Iles. Au milieu d’une foule de petites annonces,
paroissiales et diocésaines, on lira avec intérêt la démarche pédagogique adoptée
ici aussi par le journal. Dans un article intitulé « La messe expliquée », la rédaction
rappelle le sens et la place des différentes phases d’une célébration eucharistique.
Simple mais utile pour tous, d’autant que l’introduction se termine par : « vos questions
seront les bienvenues » !
C’est un réel bonheur aussi d’inclure dans cette revue de la presse catholique d’Afrique,
le contenu du journal The Catholic Standard, l’hebdomadaire de l’Eglise au Ghana.
Dans ses éditions les plus récentes, le journal fait là aussi œuvre de pédagogie en
poursuivant un dossier consacré (il en est au troisième volet) à la nécessité canonique
de tenir des archives en paroisse. Le journal précise que « les archives paroissiales
sont tenues pour le bien de toute la communauté des fidèles mais elles sont un patrimoine
privé. Personne, si ce n’est le curé de la paroisse, n’est fondé à en réclamer la
consultation ». Encore une fois, il y a des réalités qui valent bien la peine d’être
rappelées à tous !
Nous avons également consulté La Croix de Madagascar qui, dans son édition quotidienne
en ligne, nous renseigne sur la première ambulance médicalisée à l’hôpital HJRA (Hôpital
Joseph Ravoahangy Andrianavalona). Fournie par la Turquie, on lit que « cette ambulance
est dotée de monitoring avec défibrillateur, ECG, SPO2, aspirateur et bocal d’aspiration.
Le Premier Ministre en même temps ministre de la santé a procédé à la réception de
ce don ce matin du 23 juillet 2014 à l’hôpital HJRA ».
Enfin, nous avons également reçu dans le courant de ces jours deux exemplaires du
mensuel « Mouvement pour la vie », qui appartient au mouvement du même nom à Brazzaville,
au Congo. Entre deux éditoriaux, des articles sur la famille, contre l’avortement,
le journal reproduit un passionnant entrefilet sur « Donner et se donner la mort »
et dans lequel on saisit que la culture de la mort s’infiltre désormais dans tous
les pores de la société et se présente parfois sous les formes les plus inattendues.
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