2014-08-08 14:18:00

Le cardinal George Pell détaille les réformes économiques du Vatican


(RV) - Un auditeur indépendant sera nommé par le Saint-Siège d’ici la fin de l’année. Tout le monde pourra s’adresser à lui. C’est le cardinal George Pell qui l’affirme dans une interview au Catholic News Service. Un mois après la présentation du nouveau cadre économique du Saint-Siège, le préfet du Secrétariat pour l’économie, a accepté d’expliquer l’importance des réformes annoncées et du défi que représente leur mise en pratique.

Le Pape François veut une Eglise pauvre pour les pauvres, précise-t-il, mais cela ne veut pas dire nécessairement que ses coffres-forts doivent être vides et cela ne veut certainement pas dire que le Saint-Père veuille une Eglise négligée, inefficace et prête à se laisser voler. Si l’on veut aider les pauvres, il faut avoir les moyens de le faire. Et mieux nous gèrerons nos finances plus nous pourrons faire le bien.

Plus de transparence

Le cardinal Pell insiste notamment sur la transparence financière, réclamée lors du dernier Conclave : les fidèles doivent savoir où va leur argent. Ceux qui font des dons veulent que leur argent soit utilisé pour une bonne cause. Il souligne l’importance du système de contrôle et d’équilibre mis en place, du rôle de supervision confié à des laïcs, du rééquilibrage entre clercs et laïcs au sein des structures financières et administratives.

Pour lui, il faut internationaliser la bureaucratie romaine tout en la ramenant à de plus justes proportions. Nous essayons, affirme-t-il, de mettre en place les meilleures pratiques possibles en matière de gestion et de comptabilité conformément aux standards internationaux. Puisque le Saint-Siège a des moyens financiers importants, il faut adopter des procédures adéquates et prudentes, acceptables dans le reste du monde.

Une réduction des effectifs

Quant au Conseil pour l’Economie, c’est, dit-il, une sorte de sénat académique qui permet de séparer les pouvoirs et de distribuer les compétences pour éviter qu’une seule personne puisse monopoliser le pouvoir et exercer une sorte de contrôle dictatorial. Bref, il faut mettre de l’ordre dans la maison si l’on veut être crédible quand on exhorte à la charité et à la justice sociale. Cette réforme a reçu le soutien inconditionnel du Pape François, assure-t-il. 

Et quand on l’interroge sur la contradiction entre les restrictions budgétaires et la volonté d’assouplir la Curie romaine, et la multiplication des organismes et commissions, le cardinal Pell reconnaît qu’en cette première phase les bureaux et les fonctionnaires ont augmenté mais avec le temps, sur le long terme, il y a aura des réductions. Il faudra agir avec tact et par la consultation, mais globalement il y aura une réduction des effectifs. Pour le préfet du Secrétariat pour l’Economie, cela ne fait aucun doute.








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