2014-08-10 19:41:00

Invitée : Madame Laetitia Yamon Sagno


(RV) Notre Invitée du jour est madame Laetitia Yamon Sagno, franco-guinéenne, chargée de mission au sein du Centre d’Etudes et de Prospective Stratégique basé à Paris en France. Elle nous parle justement de ce centre et de son rayon d’action en Afrique. On l’écoute au micro de Jean-Pierre Bodjoko:

" Le Centre d’études et des prospectives stratégiques, CEPS, est une organisation non gouvernementale, à caractère politique. C’est une organisation qui existe depuis bientôt 30 ans ; qui comprend plus de 850 membres qui sont des personnalités et décideurs issus d’horizons divers qui représentent 53 nationalités et qui proviennent de domaines différents et complémentaires aussi bien politiques, du monde de la finance, des medias, du monde associatif ou du monde religieux.

L’objectif du CEPS est de pouvoir fournir aux grands décideurs, aux leaders d’opinion, de quoi alimenter leur réflexion, de leur fournir une grille d’analyse pour comprendre, cerner au mieux les enjeux contemporains auxquels fait face la société  dans des différents domaines d’activités stratégiques ou pas comme la défense, les finances, la question européenne, les questions gouvernementales de manière générale.

Nous nous définissons comme des entrepreneurs d’idées auprès de ces personnes.

Comment faites-vous passer vos idées ?

Nous utilisons de différents canaux, notamment le diner débat. C’est notre principal outil. Dans un cadre restreint nous invitons les personnes qui sont des références dans leurs domaines d’activités à partager leurs idées sur des thématiques bien définies. Par exemple, si nous prenons l’initiative de lancer un débat sur le secteur de télécom, sur ses enjeux, nous allons réunir plusieurs fois par an ceux qui font vivre ce secteur au quotidien, les acteurs français notamment comme nous sommes basés à Paris, mais aussi des acteurs internationaux et différentes entreprises œuvrant dans ce domaine ; les acteurs du secteur public ayant aussi travaillé dans le domaine afin qu’ils puissent déjà se connaitre et réfléchir ensemble sur la façon d’améliorer et de développer le secteur en particulier.

A part ce premier format de diner-débat, il y a aussi des publications que nous rédigeons avec l’aide et l’appui des personnalités compétentes et reconnues dans leurs domaines respectifs.

Quel est votre rayonnement en Afrique ?

L’Afrique constitue l’une de deux zones géographiques prioritaires de l’organisation. Il y a l’Europe et l’Afrique. Aujourd’hui l’Afrique a à peu près 250 membres sur les 850 qui sont concernés, impliqués et intéressés par l’Afrique, soit parce qu’ils sont d’origine africaine, soit parce que par leurs activités ils sont impliqués dans le continent ou soit parce qu’ils vivent dans le continent. Nous avons plus d’une cinquantaine des membres qui vivent sur le continent africain.

Nous avons trois délégations donc trois représentations sur le continent : en Côte d’Ivoire, en Algérie et au Maroc, et bientôt en Afrique centrale. Nous avons trois clubs de réflexion sur la problématique africaine et qui se répartissent sur des espaces géographiques différents.  Le premier club est basé à Paris, le club Nouveaux repères, qui est une plateforme euro-africaine qui a vocation de réunir et de rassembler des éléments de la diaspora africaine. Dans les clubs, les problèmes sont traités de manière générale et transversale. Nous avons un bureau à Abidjan qui a pour vocation à avoir un rayonnement régional, donc dans toute l’Afrique de l’Ouest qu’elle soit francophone ou anglophone. Nous avons un troisième club qui  est basé à Casablanca parce que nous avons identifié le Maroc comme le hub naturel entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne.

Quel est ou quel sera selon vous l’impact du sommet Etats-Unis-Afrique qui vient de se tenir à Washington ? Permettra-t-il à l’Afrique de faire rebondir son économie ou son développement ?

Je n’ai pas lu le rapport ou la synthèse de ce qui sort de cette réunion, je ne sais pas s’il y aura vraiment un impact sur le plan économique.

Les Etats-Unis viennent de promettre une trentaine de milliards de dollars d’investissement en Afrique…

Dans tout le cas, je pense que c’est déjà une bonne chose dans ce sens que  les Etats-Unis restent la première puissance mondiale sur le continent africain. Tout dépend dont de la façon dont les ressources sont gérées, les secteurs dans lesquels les investissements sont faits et surtout ce qui est le  plus important c’est comment faire en sorte que la population puisse en bénéficier. Ce n’est pas la première fois qu’un Etat ou un continent apporte soit de l’aide à l’Afrique soit se mette dans une logique de collaboration avec le continent africain. Le plus important c’est de voir l’impact que sa donne sur la durée et qu’il ait un véritable suivi."

(à suivre)








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