Les leçons de la Vierge de la Charité du Cuivre selon François

(RV) « Eprouver la joie et la partager avec ceux qui nous entourent. Elever les cœurs et ne pas succomber aux adversités. Rester sur le chemin du bien, en aidant infatigablement ceux qui sont opprimés par les souffrances et les afflictions. Telles  sont les leçons importantes que nous enseigne la Vierge de la Charité du Cuivre ». Le 8 septembre prochain, les Cubains célèbreront la Sainte patronne de leur île et à quelques jours de cette fête, le Pape s’unit à eux en prière.

Il leur adresse un message alors que fin août, une reproduction de la statue cubaine vénérée avec ferveur, y compris par les non-croyants, a été érigée dans les Jardins du Vatican. Trois verbes viennent à l’esprit du Pape lorsqu’il pense à la Vierge de Mambisa.

Le premier : se réjouir. Premières paroles de l’Ange Gabriel à Marie. La vie de celui qui a découvert Jésus se remplit d’une joie intérieure « si grande que rien , ni personne ne peut la lui voler  ». Jésus donne aux siens « la force nécessaire » pour ne pas s’attrister.  « Soutenu par cette vérité, le chrétien ne doute pas que ce qui se fait par amour, crée une joie sereine qui est sœur de cette espérance qui rompt les barrières et la peur et ouvre les portes à un futur prometteur », explique François. « Comme ce serait beau si tous les Cubains , surtout les jeunes, puissent dire : ‘je suis un homme de la charité’, ‘je vis pour aimer vraiment’ et ainsi sortir de la spirale de l’œil pour œil dent pour dent », s’exclame le pape.

Se réjouir, se relever et persévérer

Le deuxième verbe : Se relever. Marie court vers Elisabeth qui est sur le point, et sur le tard, de devenir mère. Elle se met à la disposition de qui en a besoin. « La victoire appartient à ceux qui se relève à chaque fois, sans se décourager ». S’ils imitent Marie, ils ne peuvent pas rester les bras croisés en se plaignant. Il ne s’agit toutefois pas de faire de grandes choses, assure le Pape, mais de tout faire avec tendresse et miséricorde. « Supplions-la afin qu’elle nous donne l’âme de la personne pauvre qui n’a aucune prétention, mais un cœur pur qui voit Dieu un dans les visages des plus malchanceux et une patience solide pour ne pas reculer devant les difficultés de la vie ».

Troisième verbe : Persévérer. Marie a proclamé la grandeur de ce que Dieu avait fait avec elle. Elle ne s’est pas fiée à ses propres forces, mais à Dieu dont l’amour est sans fin. « Dans ce monde où on jette les valeurs éternelles , où tout est variable, où triomphe le jetable, où on a peur de l’engagement à vie, la Vierge nous encourage à être des hommes et des femmes constants à faire le bien, qui maintiennent leurs paroles, et restent toujours fidèles... Et cela parce que nous nous remettons à Dieu et le plaçons au centre de nos vies et de celles de nos proches ».