2014-09-06 18:58:00

Méditation du XXIIIe Dimanche du Temps Ordinaire


Le Père jésuite Rigobert Kyungu nous introduit à présent à la méditation avec les lectures du XXIIIe dimanche du Temps Ordinaire : 

Frères et sœurs,

Les lectures de ce vingt-troisième dimanche ordinaire nous invitent à méditer sur la responsabilité que nous avons dans la vie de foi de notre prochain. C’est un appel à la sollicitude fraternelle. Nous sommes tous responsables du salut ou de la perdition de notre prochain, de nos frères et de nos sœurs. Saint Paul affirme que nous avons une dette d’amour envers les autres. C’est une dette permanente car nous serons toujours redevables envers nos frères et sœurs en ce qui concerne l’amour et plus précisément leur salut.

La première lecture est assez radicale : le péché conduit à la mort. Grâce aux enseignements de Jésus, nous savons qu’il s’agit de la mort spirituelle (Lc 13, 3-5 ; Rm 6, 23). Dieu ne nous donne pas la mort physique en cette vie à cause de nos péchés. Le pécheur se donne lui-même la mort spirituelle. Si nous ne nous convertissons pas et demeurons dans nos péchés, nous risquons d’encourir la mort spirituelle et même éternelle, qui est beaucoup plus grave que la mort physique. Mais, la pointe de cette première lecture est plutôt dans l’appel à la responsabilité mutuelle les uns envers les autres, surtout en communauté où la méchanceté doit être dénoncée, et où le méchant doit être aidé à se convertir, au nom de Dieu.

L’évangile va dans le même sens, de manière encore plus explicite et précise : il faut distinguer le mal de celui qui le commet ; le méchant, malgré ses mauvais actes, est mon frère, et je suis appelé à lui faire la correction lorsqu’il se trompe. Remarquons que Jésus nous demande de nous intéresser au méchant, même si l’offense n’a pas été commise à notre endroit. Il nous faut chercher des stratégies pour obtenir sa conversion : lui parler seul à seul, parler discrètement à une ou deux autres personnes, et enfin à l’église.

Frères et sœurs, ce passage de l’évangile nous est bien familier. Nous nous demandons comment Jésus peut bien nous conseiller de considérer le frère fautif comme un païen et un publicain. En fait, nous lisons souvent l’évangile de manière trop littérale. Jésus n’avait-il pas été accusé de se faire ami des pécheurs et des publicains (Mt 11, 19) ? Il les aimait bien et cherchait leur conversion. Il ne peut donc pas nous inviter à les maudire pour toujours.

Jésus qui s’est fait ami des publicains et des pécheurs, nous demande de les aimer et d’en faire des amis. Bien qu’il soit parfois nécessaire de prendre des mesures disciplinaires envers les fautifs, nous ne devons jamais cesser de les aimer. Le frère fautif de la communauté devra continuer à bénéficier de notre amitié, de notre affection, de notre amour, et surtout de notre prière, pour obtenir sa conversion.

C’est pourquoi, après avoir épuisé les stratégies de correction fraternelle, nous devrions aller plus loin et nous rassembler afin de prier pour le frère fautif. Car chaque fois que l’église se rassemble, Jésus ressuscité est lui-même présent et il prie avec toute l’assemblée. Voilà pourquoi il rassure que lorsqu’on demande quoi que ce soit à Dieu, on l’obtiendra. La prière de l’église est donc capable d’obtenir la conversion de frère fautif.

 Puisse le Seigneur nous donner la sagesse et la lumière nécessaire afin de bien assumer notre responsabilité fraternelle les uns envers les autres.








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