2014-09-12 15:02:00

Caritas Internationalis face aux crises du Moyen-Orient


La Syrie et ses 13 millions de personnes dans le besoin, la crise humanitaire dans la bande de Gaza après l’opération israélienne ou encore l’avancée de l’Etat islamique en Irak… Autant de situations auxquelles font face les ONG, comme Caritas Internationalis. Pour adapter la réponse à l’évolution des événements, les organisations catholiques se retrouvent dès lundi et pour trois jours à Rome. Parmi les personnes présentes, Rosette Héchaïmé. La coordinatrice régionale pour Caritas Moyen-Orient, Afrique du nord et Corne de l’Afrique apportera son expertise.

Des propos recueillis par Antonino Galofaro.

Ces crises nous prennent toujours à l’improviste. Se préparer à y répondre n’est pas une chose facile que l’on peut faire en quelques secondes, ni même en quelques jours. La réponse à la crise en Terre Sainte, notamment à Gaza, soit en Irak, soit en Syrie, existe déjà. Dès le début des évènements qui ont eu lieu dans l’un ou l’autre des pays, la Caritas Internationale et les Caritas sur place ont réagi  mais il nous semblait important que les Caritas de la région puissent se réunir avec leurs partenaires. Et maintenant que la première réaction immédiate a eu lieu par rapport à l’Irak, il faut s’arrêter un moment et se coordonner pour être sûr que notre réponse soit appropriée, qu’elle soit à la hauteur de la situation et des souffrances et puis surtout, pour un peu regarder vers l’avenir pour voir comment mieux faire, comment faire plus.

Comment faire pour que votre réponse soit mieux appropriée ? Faire mieux et faire plus comme vous dites.

Il nous semble et c’est un peu l’un des objectifs fondamentaux de cette rencontre. Nous devons être plus présents dans l’information et dans le plaidoyer par rapport à ce qui se passe. Le regard que l’Occident et les sociétés d’ailleurs ont sur ce qui se passe au Moyen-Orient ne correspond pas toujours à la manière dont ces tragédies sont vécues. Il est donc très important d’identifier ensemble quelles sont les réelles souffrances, les vrais inquiétudes qui nous menacent et qui nous tenaillent. C’est certainement un point fondamental. Et puis, des réponses plus appropriées et de nouvelles méthodes et procédures. Ce sont des outils qui sont toujours à revoir, à actualiser, à rendre plus pertinent. Et notre souci est vraiment d’être plus pertinent dans notre réponse.

Quelle est la différence entre votre réponse d’urgence et votre réponse aujourd’hui ?

Il faut aussi peut-être adapter le genre de réponse. La réponse qu’on donne immédiatement les premiers jours à l’urgence est très ciblée. C’est une aide alimentaire, c’est une aide de première nécessité mais ensuite, il y a une situation d’incertitude et d’inquiétude dans laquelle ces populations restent pendant des semaines, des mois voire des années. La Caritas ne peut pas rester indifférente à tout cela. Il faudrait qu’elle puisse comprendre où est son rôle et comment faire avec tous ces chrétiens qui quittent le Moyen-Orient, qui s’enfuient. Est-ce que c’est vraiment la seule et dernière solution ? Espérons que ce soit la dernière mais est-ce que c’est la première solution ?








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