Les Ecossais aux urnes sur l'avenir de leur nation

(RV) Dans moins de quarante-huit heures les Ecossais vont s’exprimer sur l’avenir de leur nation. Ils devront répondre oui ou non à la question : « voulez-vous être indépendants ? » et par conséquent quitter le Royaume-Uni et mettre fin à trois siècles d’union avec l’Angleterre. Les derniers sondages montrent que le résultat est incertain, le oui et le non étant au coude à coude. Les politiques de Londres ont sonné le rappel pour convaincre les Ecossais de demeurer britanniques. Ils se sont succédés, tous partis confondus, dans les principales villes d’Ecosse pour soutenir les partisans du non à l’indépendance.

La question passionne tout le Royaume-Uni dont la survie sous sa forme actuelle est entre les mains des quatre millions d’électeurs. Elle intéresse aussi bon nombre de pays européens où les volontés indépendantistes de certaines régions existent depuis plus longtemps qu’en Ecosse. Dans le vaste débat qui s’est enclenché, l’Eglise catholique a été pressée par certains fidèles de prendre position ou de les aider à faire leur choix. Car la question de l’indépendance divise tous les Ecossais, sans distinction.

Xavier Sartre

Pas question pour les évêques écossais de donner des consignes de vote. Dans plusieurs déclarations, ils ont néanmoins appelé leurs fidèles à accomplir leur devoir en se rendant aux urnes. Une seule condition toutefois, ne pas oublier de contribuer au bien commun et toujours considérer le bien des autres avant le sien.

L’épiscopat reste prudent dans un débat qui passionne toute l’Ecosse, débat que comprend Mgr Cushley, archevêque de Saint-Andrews et d’Edimbourg

D’une certaine manière, parce que Londres, en tant que siège du principal parlement du Royaume-Uni, est si loin, au moins mentalement et psychologiquement, je pense que les Ecossais ont laissé gérer pas mal de choses depuis Londres et qu’il n’ont pas toujours réellement eu une conscience politique de la situation.

Une autre chose caractérise ce débat : il a été assez cordial, amical et non-violent et c’est un témoignage remarquable de la société que nous avons ici, en Ecosse.

Les catholiques semblent partagés sur le vote. Mais pour Mgr Cushley, peu importe le résultat. Il espère simplement que les catholiques poursuivront leur engagement positif dans la sphère publique en faveur du message chrétien et de ses valeurs. Les fidèles devront donc voter en conscience.