2014-09-18 10:19:00

Commentaire de l'Evangile du dimanche 21 septembre


Le père Pascal Montavit nous propose son commentaire de l'Evangile de ce dimanche 21 septembre.  Evangile selon Saint Matthieu 20, 1 – 16a: " Le Royaume des cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit au petit jour afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne."

Ecoutons le Père Montavit:

L’Evangile de ce jour est celui de la parabole connue sous le nom des ‘ouvriers de la dernière heure’. Ce récit met en évidence tout particulièrement, d’une part le désir du maître d’appeler à lui tous les hommes et d’autre part le type d’alliance, basée sur la confiance, qu’il établit avec chacun d’entre nous. Voyons cela de plus près.

Il est dit que le maître sort au petit jour (Mt 20,1). Puis, il sort encore quatre fois : à neuf heures, à midi, à trois heures et à cinq heures. Cela nous montre que le maître n’a de cesse d’appeler, quelle que soit l’heure. C’est le désir du Seigneur que tous entendent son appel. C’est pourquoi Jésus prêchait inlassablement, de la Galilée jusqu’à Jérusalem. Il est dit : « Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans leur synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur » (Mt 9,35). Ce désir brûlant de témoigner de l’Amour du Père afin que tous le reconnaissent se traduit dans la vie des saints par ce que l’on appelle ‘la soif des âmes’. Il y a une véritable souffrance que nous pouvons partager avec le Seigneur lorsque nous voyons tant d’âmes s’égarer ou refuser de reconnaître la présence de Dieu. C’est aussi pourquoi saint Paul s’exclame : « Annoncer l’Evangile en effet n’est pas pour moi un titre de gloire ; c’est une nécessité qui m’incombe. Oui, malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile » (1 Co 9,16). Saint Paul dit clairement que s’il n’obéissait pas à cette soif brûlante qui le pousse à témoigner, il s’en trouverait malheureux. A contrario, y obéir conduit à une béatitude.

Du côté des ouvriers, il est important de relever que le maître les appelle chacun personnellement et leur dit : « Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste » (Mt 21,4). L’ouvrier n’est donc pas contraint. Il est invité à répondre librement à cet appel. C’est une condition pour qu’il reçoive son salaire. Il est ensuite appelé à faire confiance au Seigneur. Aucun salaire n’est fixé à l’avance, mais le maître dit seulement qu’il donnera ce qui est juste. Cette dimension de la confiance est indispensable pour celui qui veut se mettre à la suite de Jésus. Et la justice de Dieu n’est pas celle des hommes. Elle nous dépasse complètement. Le prophète Isaïe dit : « Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sont élevées mes voies au-dessus de vos voies » (Is 55,9). Nous ne pouvons donc pas comprendre les réalités du Royaume avec la mesure de nos raisonnements humains. Le Seigneur est juste et nous pouvons lui donner pleinement notre confiance, sans regarder ou comparer ce qui arrive à ceux qui sont autour de nous. Ayons confiance en la justice de Dieu. Ce mystère est tenu caché aux sages et aux savants, mais il est révélé aux tout-petits (Mt 11,25).

En ce jour, nous pouvons entendre cet appel du Seigneur qui nous invite à témoigner de son Amour pour les hommes. Tout comme saint François d’Assise qui fait humblement cette constatation devant le sultan de Damiette : « Sire, l’amour n’est pas aimé. L’amour en ce monde est toujours crucifié ». Laissons résonner en notre cœur l’appel de l’Esprit Saint qui nous conduit à être de vrais témoins sans rechercher une récompense particulière ni à comparer notre sort à celui des autres. 








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