2014-09-18 18:03:00

Mgr Touably: « L'Eglise en Côte d'Ivoire se porte bien »


(RV) Entretien - Les évêques de Côte d’Ivoire ont été reçus ce 18 septembre 2014 au Vatican. C’était à l’occasion de leur visite ad limina. Dans cet entretien, Mgr Alexis Touably, évêque d’Agboville et Président de la Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire revient avec nous sur la situation de l’Eglise notamment dans le domaine financier ; le prochain synode sur la famille ; les rapports avec les autorités politiques et religieuses dans son pays.

Mgr Alexis Touably au micro de Jean Pierre Bodjoko:

RV : Quelle est la carte postale de l’Eglise ?

Monseigneur Touably (MT) : L’Eglise catholique en Côte d’Ivoire se porte bien et nous vivons un temps de grâce avec la célébration des vœux perpétuels, des ordinations. Nous rendons grâce à Dieu. Nous avons fait prier dans tous nos différents diocèses pour que cette visite ad limina et le synode (sur la famille) auquel nous allons participer se déroule dans de bonnes conditions et soit un temps de grâce non seulement pour l’Eglise mais pour toute la Côte d’Ivoire. L’Eglise en Côte d’Ivoire grâce à Dieu se porte bien.

RV : Quels sont les défis que l’Eglise affronte actuellement en Côte d’Ivoire ?

MT: Le grand défi en ce moment en C’est d’ouvrer pour que la crise soit définitivement classée dans le passé. Le problème se trouve là. Et l’Eglise est très engagé dan se processus de Réconciliation et de paix. Mais il faut reconnaitre que cela n’est pas facile. Le défis est par rapport à la vie nationale par rapport à la marche du Pays. Maintenant à l’intérieur de l’Eglise il y a quelques défis à relever notamment celui de notre autonomie financière et matérielle.

Nous avons lancé une grande opération nommé « Fonds national Catholique » mais nous n’avons pas atteint le plafond attendu.

RV : Comment l’Eglise se prépare-t-elle au Synode extraordinaire sur la famille ?

MT: D’abord par la prière, et nous avons fait prier pour que ce synode apporte beaucoup de fruits afin d’avoir des familles chrétiennes solides pour une Eglise solide. Nous allons demander aux curés de paroisses de donner des enseignements sur le Synode. De ce que représente un Synode sur la famille.

RV : Comment décrivez-vous (sur le terrain), la pastorale de la Réconciliation après tout ce que votre pays a traversé ?

MT: Il faut dire que la pastorale de la réconciliation et de la paix, fait partie de notre travail ordinaire. De façon plus organisationnelle, nous avons actionné nos équipes de justices et de paix qui font un très bon travail au niveau national et dans les paroisses. L’Eglise est également présente dans certaines institutions comme la CDVER (Commission Dialogue Vérité et Réconciliation) qui est chargée de mener le processus de paix après cette crise. Qu’on se pardonne mutuellement pour passer sur la rive de la paix.

Egalement au Niveau de la CEI (Commission électorale indépendante). Ces jours ci il y a des difficultés au sein de la CEI mais nous sommes en train de planifier les « choses ». J’ai discuté avec le ministre de l’Intérieur et J’ai également reçu des hommes et femmes politiques des deux bords pour que les gens aient la bonne volonté pour parvenir à la paix et à la vérité. Mais ce n’est pas facile ! il ne faudrait entendre des coups de fusil car la parole qui sort de la bouche du fusil n’est jamais une bonne nouvelle.

RV : Le mot de la fin?

MT: En Eglise tous nous formons une famille.

Je demande à tous de nous soutenir par la prière…pour que les ivoiriens sache transcender nos barrières politique, ethnique, régionale qui ne pourraient que nous bloquer.

Avec la grâce de Dieu tout ira pour le mieux !








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