2014-09-19 16:39:00

La joie chrétienne dans la nouvelle évangélisation


Organisé du 18 au 20 septembre, à l’initiative du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, un congrès vise à approfondir Evangeli Gaudium, l’exhortation apostolique de François, parue en novembre 2013. Un texte présenté par le Pape lui-même comme le programme de son pontificat. Les participants à cette rencontre réfléchissent donc aux modalités d’une évangélisation renouvelée, imprégnée d’esprit missionnaire et de joie chrétienne, pour mettre en pratique les indications du Saint-Père. Parmi les nombreux intervenants : Jean Vanier, fondateur de la communauté de l’Arche. Il nous livre sa vision de l’Evangélisation dans un monde perturbé.

Jean Vanier, fondateur de la communauté de l’Arche interrogé par notre collègue du programme italien Marina Tomarro.

 

Je crois que toute la vision de l’évangélisation, c’est que l’on soit heureux parce qu’on a reçu une bonne nouvelle : le monde n’est pas simplement ce monde de violence mais le Verbe s’est fait chaire, Dieu est venu pour nous dire quelque chose. Dieu aime l’humanité et Dieu est présent. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de lutte avec le mal. Oui, il y a de la violence dans le monde, il y a de la violence en moi, il y a de la violence sur nous tous mais Jésus est plus fort. En cas d’espérance, Jésus m’aide à grandir et c’est une source de joie.

Selon vous, pour quelles raisons la société a aujourd’hui des difficultés à accepter la différence ?

On est dans un monde très difficile. Il y a soixante ou cent ans, on était dans un monde très structuré où il y avait une sorte de vision de la société. Maintenant, on est dans un monde très individualiste, très compétitif, même dans l’Église. Ce n’est pas facile. Peut-être que la plus grande difficulté, c’est que des choses fondamentales ont été blessées comme la famille. Chacun de nous a besoin d’une communauté, d’une famille, de nos paroisses. On a perdu ce sens d’être ensemble. Quand on n’est pas ensemble, il n’y a pas de communauté. C’est difficile à affronter. On ne sent tous seul et en même temps, la télévision montre beaucoup de violence et de sexualité. C’est complexe pour des jeunes. Je comprends que c’est difficile mais ce qui est important, c’est que l’on essaye d’être quelque part ensemble : la famille, les petits groupes à l’intérieur des paroisses. Il faut se soutenir.

Comment aider les personnes en difficulté : les malades, les handicapés et les plus démunis ?

On est dans un monde de communication mais pas toujours un monde de présence. On communique facilement avec des smartphones, internet, etc. Les jeunes sont habitués à beaucoup de communication mais pas toujours beaucoup de présence. Il faut essayer de se retrouver parce que les personnes malades, les personnes qui se sentent seules, ce dont ils ont besoin, c’est de présence et d’amitié. 








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