Le Cardinal Parolin et le voyage du Pape en Albanie

(RV) L’Albanie doit être un exemple pour tous les pays ayant souffert d’une dictature, de surcroît athée. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, est revenu dans une interview au CTV (Centre Télévisé du Vatican) sur le voyage apostolique que le Pape François effectuera en Albanie dimanche 21 septembre. Dans cet entretien, il revient sur les motivations qui ont poussé le Pape à se rendre, pour son premier déplacement en Europe hors d’Italie, dans ce petit pays des Balkans. Xavier Sartre

Un des régimes les plus fermés et les plus répressifs d’Europe, un athéisme d’Etat : l’Albanie a souffert pendant près de cinquante ans sous la férule du pouvoir communiste. Toutes les religions ont été bannies. Pourtant, vingt ans après la chute de la dictature, les églises ont rouvertes ainsi que les mosquées. Car autre particularité de ce pays, la majorité de la population est musulmane. Autant d’éléments qui ont intéressé le Pape comme le confirme le cardinal Parolin :

« Le dialogue est possible tout comme la culture de la rencontre sur laquelle le Pape insiste tant. Le Pape préfère dire que, malgré les difficultés que nous connaissons, et que ne sont pas minces, ce pays a décidé de ne jamais utiliser la religion comme un motif d’affrontement ou de conflit. »

Alors que dans nombre de pays les religions sont utilisées à des fins politiques, l’Albanie se trouve en effet préservée de ces conflits. Mais ce n’est pas le seul enseignement qu’elle nous apporte selon le secrétaire d’Etat du Saint-Siège :

« Un pays où Dieu a été éliminé par la loi, doit nous apprendre à vivre une vie en rapport avec le Seigneur et à ne pas nous laisser tenter par une vie où Dieu a pratiquement disparu et où il a été mis de côté ».

Et en Albanie, Dieu est revenu : l’Eglise catholique, depuis la visite historique de Jean-Paul II en 1993, se reconstruit peu à peu. C’est cette Eglise renaissante que le Pape François visitera et encouragera.