« Le Prêtre sénégalais face aux nouveaux défis de la Famille » tel a été le thème de la 38e Assemblée Générale de l’Union du Clergé Sénégalais (UCS) qui a regroupé les prêtres diocésains de l’ensemble des sept diocèses du Sénégal du 15 au 19 septembre 2014, au Sanctuaire marial de Poponguine, dans l’Archidiocèse de Dakar. Le choix du thème est notamment lié à la convocation du Pape François du Synode sur la Famille.
L’ouverture des travaux a été présidée par Monseigneur Jean Noël DIOUF, Evêque de Tambacounda, et Président de la Commission « Clergé et Séminaires », au sein de la Conférence épiscopale de Sénégal, Mauritanie, Cap-Vert et Guinée-Bissau.
Au terme des travaux, le communiqué final souligne que les prêtres ont porté dans leurs prières ferventes, les soucis de leurs communautés chrétiennes, du peuple sénégalais et de la Sous-région, en pensant en particulier à la menace du virus Ebola, à la situation critique de la saison pluvieuse et à la rentrée scolaire et universitaire prochaine.
Défis de la famille aujourd’hui
Les congressistes ont notamment écouté un exposé de l’Abbé Joseph Maïssa GUEYE, du clergé diocésain de Thiès, sur le thème (« Le Prêtre sénégalais face aux nouveaux défis de la Famille »), et ont échangé en ateliers.
A la suite de ces ateliers, les prêtres sénégalais rendent grâce à Dieu, Maître du temps et de l’histoire, pour les familles où ils sont venus à la vie, grandi et accueilli la vocation sacerdotale. Ils se réjouissent de la qualité des familles chrétiennes, qui, trouvant la force dans la prière, la pratique sacramentelle et le soutien des Mouvements de spiritualité conjugale, demeurent de véritables modèles d’unité, de stabilité et de bonne éducation pour notre société.
Les Prêtres sont cependant conscients des pesanteurs et contraintes, qui demeurent de véritables défis, auxquels les familles doivent aujourd’hui faire face.
Plus que jamais, les prêtres vivent dans leur cœur les difficultés socioéconomiques des familles. Ils constatent l’impact de la pauvreté matérielle sur les ménages. Ils portent le souci des chrétiens qui vivent douloureusement aujourd’hui le poids de la tradition. Les chrétiens qui vivent la polygamie, le lévirat ou le concubinage constituent pour eux une préoccupation pastorale. Avec une véritable compassion, ils pensent aux couples séparés, aux divorcés et aux divorcés remariés.
Participer à la formation de toutes les couches de la société
Les prêtres sénégalais sont conscients de l’existence de courants de pensée et de phénomènes de société, qui sont étrangers à nos traditions religieuses et culturelles mais qui n’en marquent pas moins l’opinion, en ce qui concerne la famille et le mariage. Comment maintenir alors à la famille humaine et chrétienne sa valeur originelle ?
Face à cette problématique, les prêtres sénégalais ont pris conscience de la nécessité de : Promouvoir et soutenir la persévérance dans l’accompagnement des familles ; s’inscrire la préparation des mariages dans la durée ; Revaloriser la célébration des fiançailles chrétiennes, des mariages et des anniversaires de mariages ; Eduquer les jeunes garçons et filles à la vie familiale ; S’informer sur les coutumes des différentes ethnies concernant le mariage pour mieux les connaître et les évangéliser ; Valoriser nos réalités socioculturelles de solidarité pour faciliter l’engagement au mariage ; Garder la vigilance pastorale devant les idéologies véhiculées, qui menacent la famille ; Maintenir des convictions fortes et donner la bonne information sur les questions de morale chrétienne ;
Les prêtres sénégalais exhortent également les fidèles laïcs à : Promouvoir l’éducation familiale, à trouver la force spirituelle dans la prière quotidienne et en famille ; à adhérer aux Mouvements et Associations chrétiens au service de l’apostolat familial.
Aux autorités politiques et à tous les hommes de bonne volonté, ils recommandent de veiller sur la famille humaine et naturelle, sanctuaire de la vie, lieu de paternité, de maternité, de filiation, de parentalité responsable et de communion. Ils prient le Seigneur de donner à tous la grâce de travailler à offrir aux familles des conditions de vie digne.
Enfin, les prêtres renouvellent aux jeunes leur affection, leur confiance et leur communion fervente. Ils les exhortent à développer des convictions religieuses fortes et à vivre selon la morale sexuelle chrétienne.
Tout en saluant la mémoire de plusieurs prêtres décédés au cours de cette année pastorale, l’Union du Clergé Sénégalais a exprimé sa gratitude à toutes les personnalités et autorités religieuses, civiles, militaires et politiques ayant pris part aux travaux.
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