2014-09-22 17:28:00

Le président afghan Ghani contraint de s'entendre avec son rival


(RV) « C'est une victoire majeure pour la nation afghane » : c’est en ces termes qu’Ashraf Ghani, le nouveau président afghan a salué ce lundi la « première » transition démocratique de l'histoire de l'Afghanistan. Il a promis que le gouvernement d'unité nationale allait apporter la paix à son pays.

Ashraf Ghani s’exprimait au lendemain d’un accord conclu avec son rival Abdullah Abdullah, qui hérite d'un nouveau poste, celui de « chef de l'exécutif ». Cet accord a été obtenu à l’arrachée et sous très forte pression des Etats-Unis. Peut-on malgré tout s’en réjouir ? Karim Pakzad, chercheur à l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), à Paris livre son analyse à Hélène Destombes

Ce gouvernement d’union nationale a pour l’instant mis fin à une crise importante. Donc, on peut se réjouir. Mais ceux qui étaient attachés au processus électoral démocratique et transparent sont évidemment déçus parce qu’en fin de compte, ce sont toujours des accords entre des appareils sous la bénédiction des États-Unis et de l’ONU qui l’ont emporté sur le vote des citoyens. Ils se sont mis d’accord sur le partage de pouvoir mais est-ce qu’ils se sont également mis d’accord sur les grandes lignes politiques économiques, sociales et sur la politique étrangère ? Je pense que l’Afghanistan ne peut pas fonctionner sans l’aide internationale, notamment des États-Unis. Je pense que les deux candidats sont conscients de la faiblesse de leur position et de leur situation et ils sont obligés de s’entendre sinon la situation d’un Afghanistan  déjà en guerre et sans aide internationale sera extrêmement grave. 








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