2014-09-29 17:41:00

Méditation du XXVIe Dimanche du Temps Ordinaire


Mgr Jean-Pierre Kwambamba, official de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements et cérémoniaire pontifical, nous introduit à la méditation avec les lectures du XXVIe Dimanche du Temps Ordinaire :

Dans l’Evangile de ce dimanche, le XXVIème du Temps Ordinaire, Jésus s’adresse directement aux prêtres et aux anciens, les garants de l’ordre social et religieux, les experts de la loi et du culte, ceux qui sont considérés comme des modèles. Mais l’enseignement qu’il dispense nous concerne tous indistinctement, parce qu’il s’agit d’une invitation à la conversion, dont chacun de nous a besoin.

Encore une fois, Jésus recourt à une parabole pour exprimer ce qui lui tient à cœur :  l’amour infini du Père qui n’exclut personne et invite tous à la conversion, car il ne désire pas la mort du méchant, mais sa conversion afin qu’il vive.

Un homme qui avait deux fils, raconte-il, demanda au premier d’aller travailler à sa vigne. « Celui-ci répondit : ‘Je ne veux pas’. Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : ‘Oui, Seigneur !’ et n’y alla pas ».

La réponse des auditeurs est unanime quand Jésus leur demande : « lequel des deux fils a fait la volonté de son père ». Tous répondent, en effet : « le premier » ; celui qui après avoir dit d’abord non à son père, se repent ensuite et va travailler à la vigne.

Jésus conclut alors son enseignement avec un discours dur et déconcertant pour ses auditeurs : « Amen, je vous le déclare, les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu ».

C’est inconcevable pour les prêtres et les anciens, qui suivent la loi à la lettre, d’entendre dire que les publicains et les prostituées, considérés comme des pécheurs publics, les précéderont au royaume de Dieu. On comprend, comme le rapporte Ezéchiel dans la première lecture de ce dimanche, que les gens puissent dire que la conduite de Dieu est étrange. La conduite de Dieu diffère de celle de l’homme parce que Dieu ne désire pas la mort du méchant, mais sa conversion. Il n’enferme pas l’homme dans son passé et dans ses erreurs, mais il lui offre toujours la possibilité d’un nouveau départ en oubliant et en pardonnant tous ses péchés passés. Ce que Jésus nous propose en modèle ce n’est pas le passé des publicains et des prostituées, mais leur courage et leur bonne volonté en vue d’une démarche de conversion totale, renonçant ainsi à leur vie antérieure pour accueillir la Bonne nouvelle du royaume.

En s’adressant aux prêtres et aux anciens, Jésus veut leur dire qu’il n’y a rien de définitivement acquis pour l’homme sur cette terre ; il lui faudra gagner au jour le jour, par un effort continuel de conversion, le salut éternel. Par contre, en nous parlant des publicains et des prostituées, Jésus nous apprend que rien n’est encore perdu pour l’homme sur cette terre, tant qu’il est capable d’entreprendre la démarche de conversion qui lui ouvre les portes du royaume de Dieu.








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