Le cardinal Vingt-Trois critique la nouvelle politique familiale

(RV) Devant les responsables politiques français, mardi soir, le cardinal André Vingt-Trois a critiqué le « démembrement progressif » de la politique familiale. L’archevêque de Paris s’exprimait au lendemain de l’annonce par le gouvernement de Manuel Valls de coupes dans les prestations familiales. Lors de la messe de rentrée des parlementaires en la basilique Sainte-Clotilde, le cardinal Vingt-Trois a parlé de « coup sévère pour l’avenir du pays », dont l’une des principales richesses est la démographie positive, fruit de la solidité des familles françaises et d’une politique familiale qui, depuis plusieurs décennies, a privilégié le bien commun sur des intérêts particuliers.

A propos de la PMA et de la GPA, il a mis en garde contre le risque grave de laisser croire que ces pratiques peuvent se substituer à l’amour personnel des parents. Cela fait insensiblement de l’enfant un objet de consommation et de la femme une prestataire de service marchandisé.

Dans son homélie l’archevêque de Paris, qui a traditionnellement la responsabilité des relations avec le monde politique au sein de la Conférence des évêques de France, est également revenu sur certains sujets de l’actualité internationale : à commencer par les djihadistes de l’État islamique dont il faudrait, selon lui, affronter la tentative de séduction qu’ils exercent sur un certain nombre de jeunes désorientés. Le combat contre l’Etat islamique est un combat avant tout idéologique dont seul l’engagement déterminé des musulmans et des nations arabes permettra de triompher.

A propos des migrants tués en Méditerranée et des naufrages successifs qui font peu à peu de cette mer un cimetière, ce drame exige des pays développés qu’ils unissent leur forces. Sur ces sujets, a encore estimé le cardinal vingt-Trois, c’est la supériorité de notre système démocratique sur des systèmes fanatiques ou totalitaires qui est mise est mise à l’épreuve. (AFP/La Croix)