2014-10-02 10:42:00

Le commentaire de l'Evangile de ce dimanche 5 octobre


Le Père Pascal Montavit nous offre son commentaire de l'Evangile de ce dimanche 5 octobre. Evangile selon saint Matthieu 21. 33 à 43 :” Ils respecteront mon fils.”

Ecoutons le commentaire du Père Pascal Montavit

L’Evangile de ce dimanche nous présente Jésus adressant une parabole aux chefs des prêtres et aux pharisiens. Le propriétaire d’un domaine plante une vigne, puis il la confie en fermage à des vignerons et part en voyage. Lorsque le temps de la vendange est venu, il envoie des serviteurs pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons renvoient ces serviteurs en les maltraitant. Ils vont même jusqu’à tuer le fils du propriétaire, envoyé en dernier recours. Qu’est-ce que cette parabole nous enseigne ?

En premier lieu, elle nous rappelle que nous ne sommes pas les maîtres, mais simplement responsables d’une mission qui nous est confiée de par notre baptême. Cette affirmation manifeste la dignité que le Seigneur nous donne. C’est à nous qu’il revient d’œuvrer pour le Royaume, de témoigner de l’Amour  de Dieu et du Salut qui est offert à tous les hommes. Cette mission est la plus grande qu’il puisse y avoir sur terre. Nous sommes envoyés pour annoncer la Bonne Nouvelle. Il est aussi important de noter que le maître de la vigne part en voyage. Le Seigneur nous fait donc confiance et il nous donne autorité. La tentation peut alors être celle de s’approprier la vigne en oubliant qu’il y a un maître au-dessus de nous. Mais la grandeur de la mission que le Seigneur nous a confiée ne doit pas nous faire oublier que nous sommes simplement des serviteurs. Il est bien dit que Jésus adresse cette parabole aux chefs des prêtres et aux pharisiens, c’est-à-dire à ceux qui exercent un pouvoir sur le peuple. Jésus les met en garde contre ce pouvoir qui est bien réel. Il doit toujours être exercé en se souvenant que chacun devra répondre des actes qu’il pose.

Ensuite, cette parabole montre la Miséricorde infinie de Dieu. Il est dit que le Seigneur envoya d’abord des serviteurs, puis des serviteurs encore plus nombreux que les premiers, et enfin son fils. A chaque nouvel envoi, le maître espère que les vignerons cesseront d’endurcir leur cœur. Inlassablement, le maître attend leur conversion. Certainement nous sommes un peu des deux côtés. D’une part, nous sommes ces vignerons réticents aux appels du maître à la conversion et d’autre part, nous sommes aussi ceux qui sont envoyés et qui ne sont pas reçus.

Enfin, la parabole se termine de manière très dure. Mais il faut bien noter que cette sentence sévère, ce sont les chefs des prêtres et les pharisiens qui la donne eux-mêmes : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il donnera la vigne en fermage à d’autres vignerons » (Mt 21,41). Nous serons donc jugés par nos propres paroles, par les condamnations mêmes que nous avons proférées contre les autres. C’est dans ce sens que Jésus nous dit par ailleurs : « du jugement dont vous jugez on vous jugera, et de la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous » (Mt 7,2). Une telle fin de la parabole nous fait comprendre que même si le Seigneur nous a donné un pouvoir, nous ne sommes pas indispensables. Et si nous ne sommes pas fidèles, il appellera d’autres serviteurs.

En ce jour, nous pouvons rendre grâce pour l’appel que le Seigneur nous fait inlassablement afin que nous entrions dans une véritable conversion. Nous sommes ainsi appelés à demeurer humbles. Si le Seigneur nous a donné des grâces, c’est gratuitement et par Miséricorde. Nous n’en sommes que les intendants. 








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