2014-10-09 16:20:00

Le Synode réfléchit amplement sur les divorcés remariés


Au Synode des évêques sur la famille, réuni depuis lundi au Vatican, il aura fallu prolonger d’une demi-journée environ, la 6° congrégation générale sur les situations pastorales difficiles. Elle a été presqu’exclusivement consacrée à la question des divorcés remariés. C’est dire la place centrale de ce thème dans la réflexion, un thème qui a donné lieu à des débats intenses et passionnés.

Romilda Ferrauto

 

 

Pour ou contre la communion aux divorcés remariés ? pas question de compter les voix dans la phase actuelle des débats. Mais une chose est sûre, en tous cas : ce thème revêt une importance cruciale. Il y a ceux qui redoutent que l’édifice du magistère de l’Eglise sur la famille ne soit ébranlé, semant la confusion et puis ceux qui estiment en contraire qu’il en va de la crédibilité de l’Eglise et de ses rapports avec la société actuelle qui attend des réponses aux situations de souffrance. Les opposants à la communion pour les divorcés remariés s’expriment au nom de la doctrine. Céder voudrait dire trahir la vérité, corrompre les consciences et « choisir un remède encore plus dangereux que le mal qu’il est censé guérir ». Ceux qui sont favorables s’expriment au nom de la miséricorde évangélique, parce qu’il n’y a pas de situations sans retour et parce que l’Eglise doit avant tout consoler et que la consolation passe aussi par les sacrements. La plupart des intervenants cependant, ne s’expriment pas de manière ferme et définitive sur la question de la communion. En revanche, ils sont très nombreux à demander ou à proposer des solutions pastorales : l’institution d’un catéchuménat du mariage, l’assouplissement des déclarations de nullité, la pastorale de la gradualité, la création de centres d’accueil et d’écoute, la communion spirituelle. Au-delà des différences et des nuances, tous semblent d’accord sur un point : pour l’Eglise catholique, le mariage sacramentel reste et restera indissoluble. Mais des exceptions pastorales pourraient être gérées par les pasteurs, sous certaines conditions, en faisant la distinction notamment entre ceux qui ont abandonné et ceux qui ont été abandonnés. Le Synode, beaucoup en sont convaincus, devra dire quelque chose, de préférence pas le « tout ou rien », mais le « cas par cas ».








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