2014-10-11 19:26:00

Pour Mgr Louis Portella, la polygamie n’est pas une exclusivité de la famille en Afrique


(RV) La première semaine de l’Assemblée extraordinaire du synode des évêques sur le thème : « les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'Évangélisation » s’est achevée avec un sentiment de satisfaction de par la qualité et la liberté des interventions ainsi que par le respect du programme établi.

Mgr Louis Portella Mbuyu, évêque de Kinkala, Président de la Conférence épiscopale du Congo et de l’Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC) et Vice-président du Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM), a lui aussi estimé que les travaux de ce synode respectait le contenu de l’Instrumentum laboris.

Dans un entretien accordé à Radio Vatican, Mgr Portella a évoqué la famille en Afrique dans sa particularité : des traditions qui ont traversé des siècles avec de soubassement social, communautaire, cosmique et même religieux. Le mariage est en effet conçu comme une réalité qui vient du Créateur, à travers les traditions, les ancêtres qui nous ont légué leur expérience. Il y a une certaine cohérence entre cette particularité africaine et la Doctrine de l’Eglise. Et pour l’évêque de Kinkala, malgré la dissonance de cas de polygamie, l’idéal pour l’africain c’est d’abord la monogamie et cela a été attesté. « En Asie, en Europe, la question de la polygamie se pose aussi d’une certaine manière. En Afrique, la polygamie n’est pas la règle générale. Cela relève de cas particuliers. La polygamie s’est installée par un besoin de procréation, mais aussi pour la question (qui a fait rire plusieurs Pères Synodaux) de ce qu’on a appelé ‘la force de travail’, etc. », a estimé Mgr Portella.

Mgr Portella s’élève aussi contre le matraquage médiatique qui impose aux familles africaines des valeurs occidentales, tout comme l’agression culturelle dont sont sujets les africains à qui on voudrait imposer, à travers les puissances occidentales, la pensée unique de  la contraception, de la théorie du genre.

En sus, Mgr Portella affirme que les africains sont comme écartelés entre le mariage coutumier, civil et religieux qu’il faudrait un jour harmoniser avec la doctrine de l’Eglise. « C’est un travail nécessaire et urgent pour nos familles », a-t-il souligné.

 

 On peut suivre l’entretien de Mgr Louis Portella au micro de Jean-Pierre Bodjoko : 








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