2014-10-17 17:14:00

Méditation du XXIXe Dimanche du Temps Ordinaire


Le Père jésuite Rigobert Kyungu, nous introduit à la méditation avec les lectures du XXIXe Dimanche du Temps Ordinaire de l’Année A (Isaïe 45,1. 4-6 ; Psaume 95 ; 1 Thessaloniciens 1,1-5b ; Matthieu 22,15-21)

Frères et Sœurs,

Les lectures de ce dimanche nous parlent de la suprématie de Dieu dans notre existence humaine. En effet, à plusieurs endroits les Ecritures montrent comment Dieu intervient dans l’histoire des hommes ; c’est lui qui la mène, et dirige les rois. Les Ecritures déclarent qu’il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu, et celles qui existent sont établies sous la dépendance de Dieu (Rm 13, 1).

Dans l’évangile, pour répondre à la question des pharisiens et des hérodiens à propos de l’impôt à César, Jésus veut affirmer que c’est Dieu qui dispose de tous les hommes. La monnaie, dit-il, appartient à César car elle porte son image, ou son effigie. A César on ne rend donc que la monnaie, mais pas à Dieu. Car c’est l’homme tout entier qui appartient à Dieu. En effet, chaque personne est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu.

Il ne s’agit pas, partant de cette réponse de Jésus, de faire la part des choses entre le pouvoir politique terrestre et le pouvoir divin. Car à Dieu il faut tout rendre ! Parce que tout lui appartient ! Il est l’auteur de toute chose, y compris la personne dans toutes ses dimensions. 

Dans ce sens, même l’organisation politique de la société doit être subordonnée au plan de Dieu, à qui l’on doit rendre des comptes. C’est le sens de la première lecture où l’on nous montre comment Dieu organise la vie et le destin d’un peuple, même s’il est dirigé par un roi païen.

La politique, ou l’organisation de la vie sociale ne sont pas à séparer des considérations religieuses. Le citoyen chrétien ne peut pas se diviser pour être tantôt politicien et tantôt chrétien. Ou bien il est chrétien, ou bien il ne l’est pas.  Il est appelé à témoigner de sa foi dans le milieu où il vit ; c’est ce qu’ont fait les Thessaloniciens à qui Paul s’adresse ; ils ont témoigné de leur foi au sein d’un monde païen.

Ces lectures sont aussi une interpellation aux dirigeants de ce monde, pour qu’ils comprennent qu’ils ont des comptes à rendre à Dieu. En effet, les chefs politiques courent souvent le risque de se considérer comme des dieux et de vouloir se faire adorer, à l’instar de César. Le Seigneur l’affirme dans la première lecture : Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre : en dehors de moi, il n'y a pas de Dieu. Tout dirigeant politique doit se mettre au service du peuple et c’est seulement ainsi qu’il peut se savoir au service de Dieu. Car il est possible de se sanctifier en étant au service de la société par la politique.

Il y a, aujourd’hui, une certaine tendance à exclure Dieu de nos débats, de nos projets, de nos inventions et de nos planifications, notamment, avec l’avancée de la technologie ; nous avons tendance à nous créer du bonheur sans Dieu et pensons réussir, en vivant dans un « monde sans Dieu ». C’est en fait une illusion pure et simple. Car tout appartient à Dieu, tout vient de lui, et tout est pour lui.  

A la lumière des lectures d’aujourd’hui, demandons la grâce de placer Dieu au-dessus de toute chose, et surtout de nos vies, car ayant été créés à son image, nous lui appartenons totalement. Rendre au Seigneur ce qui est à lui, c’est lui offrir toute notre vie, afin qu’elle soit au service de sa louange et de sa gloire, à travers le service de nos frères et de nos sœurs. Amen.








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