2014-10-20 16:03:00

Le cardinal Parolin revient sur la réunion des nonces au Moyen-Orient


(RV) Le cardinal Pietro Parolin a pris la parole ce lundi matin lors du consistoire sur le Moyen-Orient. Dans une longue intervention, il a présenté dans le détail le contenu des discussions de la réunion des nonces apostoliques au Moyen-Orient qui s’est tenue au Vatican du 2 au 4 octobre dernier sur le thème « la présence des chrétiens au Moyen-Orient ».

Lors de cette rencontre, a indiqué le secrétaire d’État du Saint-Siège, plusieurs points ont été abordés : les « atrocités inouïes » commises par l’État islamique. Les participants ont décrit « une situation inacceptable » : décapitations, ventes de femmes sur les marchés, enrôlement d’enfants ou encore destruction de lieux de culte. Tout en condamnant fermement de telles violations, ils interpellent la communauté internationale, et appellent les Nations Unies « à agir pour prévenir de possibles et nouveaux génocides et pour assister le nombreux réfugiés ».

« Il est licite d'arrêter l'agresseur injuste »

Autre question abordée, la situation politique dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Les participants rappellent que les conflits dans la région « constituent l’une des menaces les plus graves à la stabilité internationale » et ils soulignent « la nécessité et l’urgence de favoriser une solution politique juste et durable au conflit israélo-palestinien ». Le rôle de l’Iran dans la résolution de la crise en Syrie et en Irak et dans la lutte contre l’EI a aussi été évoqué tout comme la responsabilité de ceux qui soutiennent les activités terroristes de l’État Islamique à travers « un appui politique plus ou moins clair, ou le commerce illégal de pétrole et la fourniture d’armes et de technologies ». Tout comme l’a déjà affirmé le Pape François, « il est licite d'arrêter l'agresseur injuste » mais toujours dans le respect du droit international.

« Favoriser le dialogue interreligieux »

Toutefois, a ajouté le cardinal Parolin, « la résolution du problème » ne peut être « seulement militaire ». Il réside aussi dans l’approfondissement des causes qui en sont à l’origine et qui sont  « exploitées par l'idéologie fondamentaliste ». L’inquiétant exode des chrétiens qui « s’est aggravé ces derniers mois » était également au centre des discussions ainsi que le rôle de l’Église face aux persécutions. Une Église a souligné le cardinal Parolin qui ne peut rester silencieuse et qui doit notamment favoriser le dialogue interreligieux, il « constitue aussi un antidote au fondamentalisme ». 








All the contents on this site are copyrighted ©.