2014-10-22 11:37:00

Audience générale : « l’Eglise est le corps du Christ »


(RV) Lors de l’audience générale ce mercredi place Saint-Pierre, le Pape s’est appuyé sur Saint Paul, qui utilise souvent l’image du corps pour désigner l’Église. François a également fait référence au livre d’Ezechiel, lorsque Dieu montre au prophète une étendue d’os, tous détachés les uns des autres et desséchés. « Dieu demande à Ezechiel d’invoquer l’Esprit Saint sur ces os. Et les os commencent à se rapprocher et à s’unir, puis commencent à apparaître des nerfs, la chair. Ainsi un corps se forme, complet et plein de vie. C’est cela l’Eglise ! » s’est exclamé le Pape.

Le compte-rendu d'Olivier Bonnel

 

 

Pour François, l’Eglise est « un chef d’œuvre du Saint Esprit qui met en chacun de nous la vie nouvelle du ressuscité, et nous rend proches, au service les uns des autres, tel un corps édifié dans la communion et dans l’amour ». L’Eglise est donc véritablement le corps du Christ. C’est le don reçu lors de notre baptême. « Mais l’Église n’est pas n’importe quel corps, précise François, elle est le Corps du Christ dont il est la tête. Par le baptême, Jésus fait de nous l’un des siens, il nous unit intimement à lui, il nous accueille dans le mystère suprême de son amour pour nous, le mystère de la croix, pour nous faire renaître à une vie nouvelle ».

Devenir un membre vivant de l'Eglise

Ce constat doit faire naître en nous le désir de correspondre au Seigneur et de partager son amour entre nous, comme « un membre vivant de son corps ». Comme Saint Paul à Corinthe, où la communauté pouvait être confrontée aux problèmes de la division, de la jalousie, de l’incompréhension, le Pape François conseille « de ne pas être jaloux, de se rapprocher et de participer à la souffrance des derniers et des plus nécessiteux, et ne pas se sentir supérieur aux autres ». Des conseils qui valaient autant à Corinthe il y a 2000 ans que pour nos sociétés contemporaines. Car aujourd’hui aussi, ces maux sont présents dans « quelques paroisses, dans nos quartiers » a reconnu le Pape. Ce qui est le début de la guerre. « La guerre, explique-t-il, ne commence pas sur le champ de bataille. La guerre, les guerres, commencent dans le cœur, avec les incompréhensions, les divisions, les envies, avec cette lutte avec les autres ».

Comment alors lutter contre ces périls qui nous guettent tous ? A l’image de saint Paul avec les Corinthiens, le Pape met en garde contre la jalousie. « Un cœur jaloux est un cœur acide, qui n’est jamais heureux, qui démembre la communauté ». Il faut donc « apprécier dans nos communautés les dons et les qualités des autres, de nos frères. On doit dire au Seigneur : merci, Seigneur, parce que tu as donné cela à cette personne ». Il faut aussi « apprécier les qualités, se faire proche et participer à la souffrance des derniers et des plus nécessiteux, toujours exprimer sa propre gratitude à tous ». Et le Pape de poursuivre : « un cœur qui sait dire merci est un cœur bon, c’est un cœur noble qui est content. Rien ne peut nous arracher à ce corps que le Christ aime comme une épouse. Mais nous devons correspondre à sa volonté, et partager son amour entre nous » a conclu le Pape.

Première mémoire liturgique de Saint Jean-Paul II

Après sa catéchèse, quand il s'adressait aux pèlerins polonais, le Pape a eu une pensée particulière pour Saint Jean-Paul II, dont la mémoire liturgique est célébrée pour la première fois aujourd'hui. « Il a invité chacun à ouvrir les portes au Christ (...) et au monde entier il a rappelé le mystère de la Divine miséricorde. Que son héritage spirituel ne soit pas oublié, mais qu'il nous pousse dans la réflexion et l'action concrète pour le bien de l'Eglise, de la famille et de la société » a relevé François.








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