2014-10-24 15:50:00

Rome prépare la Rencontre mondiale des mouvements populaires


(RV) Rome accueillera en début de semaine prochaine, du 27 au 29 octobre, une Rencontre mondiale des mouvements populaires, organisée par le Conseil pontifical Justice et Paix, en collaboration avec l’Académie pontificale des Sciences sociales. Cet événement rassemblera une centaine de délégués représentants les organisations et mouvements qui viennent en aide aux laissés-pour-compte : immigrés, marginaux, paysans sans terre, travailleurs sans protection juridique, personnes en situation de précarité, vivant dans les banlieues urbaines ou dans des installations de fortune, populations autochtones menacées par la spéculation agricole et la violence…

Des évêques et des agents pastoraux œuvrant dans plusieurs pays ont été invités à participer au dialogue. Le président bolivier Evo Morales sera également présent. Le Pape François interviendra au deuxième jour de la rencontre. Celle-ci s’achèvera par la création d’un réseau global de coordination des mouvements populaires avec le soutien et la collaboration de l’Église catholique. L’objectif du Saint-Siège est aussi et surtout d’écouter les besoins des mouvements populaires. Contrairement à l’ONU par exemple qui « apporte son aide, mais ne se demande qu’ensuite quels étaient les besoins », a affirmé le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et paix, au cours d’une conference de presse ce vendredi.

Antonino Galofaro a interrogé Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, Chancelier de l’Académie pontificale des Sciences sociales. Il explique l'objectif de cette rencontre.

Prendre conscience de la magnitude et de la force de ces mouvements populaires pour chercher à les introduire complètement dans la société et faire un mouvement d’inclusion de cette population qui est souvent exclue de la société. Et ça, c’est pour l’enrichissement de la société même !

Le Père Lombardi a dit à l’instant que cette initiative ressemblait beaucoup au pontificat du Pape François. Qu’est-ce à dire ?

Nous avons une initiative analogue à l’Académie. C’est l’éradication de nouvelles formes d’esclavage et particulièrement les travaux forcés et la prostitution. C’est un très grand problème. L’Organisation Internationale du Travail a dit que l’argent que perçoivent les trafiquants chaque année est de l’ordre de 150 milliards. C’est préoccupant parce que comme la globalisation n’a pas de règles internationales, les trafiquants profitent de cet espace de non-règles. L’État ne fait rien car il y a des compromis. Le Pape cherche à souligner le problème. Il ne cherche pas de dire que ça n’existe pas parce qu’il ne les voit pas. Il faut voir quels sont les problèmes et chercher à les régler C’est la première chose : en prendre conscience et chercher à trouver des solutions politiques, juridiques et aussi économiques.

On a parlé de la politisation du message du Pape. Vous avez répondu que la question est de toute manière politique ?

Oui, c’est cela. Si nous concevons que la politique est une façon d’obtenir le bien commun, c’est justement au centre de la politique ! Ces forces ne sont pas utilisées ne sont pas reconnues pour l’État. Il est nécessaire qu’elles soient reconnues, utilisées, incorporées et incluses dans la société. C’est la politique !








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