2014-10-30 17:08:00

Une première : le Pape reçoit l'Eglise Vieille-Catholique


Le Pape a reçu ce jeudi au Vatican, et c’est une première historique, les évêques de l’Eglise Vieille-Catholique, aussi appelé Union d’Utrecht, ou parfois Eglise catholique-chrétienne. Cette communauté, qui représente environ 500 000 fidèles répartis dans une vingtaine de pays, est en rupture avec  Rome depuis la fin du 19e siècle, en raison de la proclamation du dogme de l’Infaillibilité pontificale lors du Concile Vatican I, en 1870.  Lors de cette rencontre, le Pape n’a pas esquivé les difficultés du dialogue œcuménique avec une Eglise qui s’est rapprochée de la Communion anglicane, notamment en ordonnant des hommes mariés et des femmes.

Lors de son intervention, l’archevêque vieux-catholique d’Utrecht a salué le Pape François en mettant en avant les progrès œcuméniques accomplis depuis le Concile Vatican II. « Nous sommes convaincus que votre ministère a un rôle extrêmement important à jouer dans le cadre des développements œcuméniques, en aidant chaque Eglise locale à proclamer l’Evangile dans le monde moderne. Notre présence ici au Vatican est une expression de notre adhésion au Siège de Rome, et de notre engagement pour l’Eglise et pour sa catholicité » a affirmé le Dr Joris Vercammen, primat de l’Eglise vieille-catholique.

Ne rien oublier mais aller de l'avant

Le Pape François a salué « les ponts qui ont été construits pour une plus profonde compréhension mutuelle » sans pour autant passer sous silence les points de divergence. « Nous nous réjouissons des pas vers un plus forte communion mais nous sommes aussi attristés des nouveaux désaccords qui ont émergé entre nous. Les questions théologiques et ecclésiologiques qui ont surgi durant notre séparation sont maintenant plus difficiles à surmonter en raison de la distance croissante entre nous sur les questions des ministères et du discernement éthique. »

Le Pape François a toutefois voulu faire un pas vers un rapprochement : « Il y a eu de graves péchés et des fautes humaines de la part des deux côtés durant cette séparation. Dans un esprit de pardon mutuel et d’humble repentance, nous avons besoin de renforcer notre désir de réconciliation et de paix. Notre défi est maintenant de marcher ensemble, de prier ensemble et de travailler ensemble dans un plus profond esprit de conversion vers ce que le Christ veut pour son Eglise. » Pour François, il en va de la crédibilité du christianisme sur le continent européen, qui concentre l’essentiel des vieux-catholiques. « Dans une Europe confuse sur sa propre identité et sa vocation, les deux Eglises doivent collaborer pour rencontrer la profonde crise spirituelle qui affecte les individus et les sociétés. »

 

 

 

 

 








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