2014-11-03 14:45:00

Permettre au malade de rester une personne jusqu’au bout


Dimanche  2 novembre 2014, journée où l’Eglise  commémore tous les fidèles défunts, la communauté internationale a également célébré la 7ème journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité. «Mourir dans la dignité» est devenu le slogan de ceux qui s’opposent à l’acharnement thérapeutique ou à la a prolongation qu’ils considèrent inutile et dégradante de la vie.

Mais, accompagner  un malade en phase terminale, c’est lui permettre de rester une personne jusqu’au bout ; prendre en compte la vision globale de la personne souffrante ; la reconnaitre dans son intégralité humaine et pas uniquement à travers le dysfonctionnement de ses organes.La question se pose souvent  si la journée internationale pour le droit de mourir dans la dignité désigne le droit de choisir le moment de sa mort ou bien le droit de mourir tranquillement, en bénéficiant des soins nécessaires et en restant confiant dans la capacité des autres à nous accompagner.

Les soignants témoignent chaque jour que «mourir dans la dignité» ne signifie forcément pas être aidé à mourir au moment que l’on aura choisi mais plutôt avoir l’assurance de ne pas être abandonné, d’être soulagé de ses douleurs et surtout de ne pas être sujet de l’acharnement thérapeutique.Et l’un des objectifs des soins palliatifs est bien de soutenir le sentiment de dignité de chaque personne jusqu’au bout de son existence, quelles que soient ses altérations physiques ou psychiques.

Le respect inconditionnel envers le malade et le regard porté sur lui par les soignants vient restituer une dignité malmenée.
La seule façon "douce" de mourir n’est pas d’anticiper la mort, des progrès ont été accomplis en matière de traitement de la douleur et surtout de l’utilisation de l’endormissement artificiel appelé sédation en cas de souffrances intolérables.

La mort proche ne veut pas dire la mort immédiate ; le temps qu’il reste à vivre n’est pas un temps vide mais un itinéraire où peut se manifester la vérité du sujet, un combat aussi qui réveille des défenses qui structurent la vie psychique de chacun.

Toutefois, une crise culturelle sur la question de la mort s’instaure surtout  dans les pays technologiquement développés. Il n’y a plus de place pour la mort et la souffrance qui sont reléguées aux hôpitaux.  La mort semble ne plus faire partie de la continuité de la vie, être l’étape ultime du chemin humain ; elle devient un problème médical,  d’autant plus quand elle est précédée par une maladie grave évolutive ou terminale. D’où la nécessité d’accompagner les personnes en fin de vie et leurs proches à travers les soins palliatifs.

L’ organisation mondiale de la santé définit comme soins palliatifs, des soins actifs dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave évolutive ou terminale. Leur objectif est de soulager les douleurs physiques et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle.

Les soins palliatifs et l’accompagnement sont interdisciplinaires. Ils s’adressent au malade en tant que personne. Ils s’adressent également à sa famille et à ses proches. La formation et le soutien des soignants font partie intégrante de cette démarche.

Les soins palliatifs et l’accompagnement considèrent le malade comme un être vivant et la mort comme un processus naturel. Ceux qui les dispensent cherchent à éviter les investigations et les traitements déraisonnables. Ils se refusent à provoquer intentionnellement la mort.

Ils s’efforcent de préserver la meilleure qualité de vie possible jusqu’au décès et proposent un soutien aux proches en deuil.








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