Mgr Pontier encourage à adopter l'attitude du Bon Samaritain

(RV) Le président de la conférence des évêques de France se situe dans la droite ligne du Pape François sur plusieurs dossiers, dont la famille, la pauvreté et le défi écologique. Ce dimanche matin, dans le discours conclusif de l’Assemblée plénière d’automne des évêques, réunie à Lourdes, Mgr Georges Pontier est revenu sur le récent synode sur la famille, pour inviter ses confrères à adopter l’attitude du Bon Samaritain à l’égard de tous ceux que la vie a conduits dans des situations de souffrance, de marginalité, de ceux que les pharisiens et les scribes appelaient publicains et pécheurs, à prendre sur leurs épaules ceux qui sont blessés pour les guider sur le chemin de la guérison spirituelle. Le document issu du récent synode, a-t-il insisté, nous invite à purifier notre langage pour qu’il ne soit jamais blessant et à porter sur toute personne un regard d’espérance. Notre souci et notre devoir de rappeler ce qui est ajusté aux appels de l’Evangile ne doivent pas faire taire en nous l’appel à être une Eglise de la miséricorde et du réconfort.

Se renouveler auprès des plus pauvres

Alors que le Pape François est attendu en France en 2015, l’archevêque de Marseille a dénoncé l’impact de la globalisation de l’indifférence et de la culture de déchet que nous laissons s’installer dans notre économie et nos relations sociales. Réagissant au rapport annuel du Secours catholique publié jeudi, il a noté que ce qui en ressort, c’est que les pauvres sont de plus en plus pauvres et de moins en moins visibles. Selon lui, tous sont concernés par ce défi : l'Etat, les collectivités territoriales, les services sociaux, le tissu associatif et les évêques appelés à se renouveler dans les formes de proximité et d'engagements avec les plus pauvres.

Le président de la Conférence des évêques de France s’est par ailleurs dit préoccupé par l’évolution des écosystèmes naturels. Ces défis planétaires sans précédent, a-t-il dit, peuvent aussi être l’occasion d’une salutaire prise de conscience et devenir des opportunités pastorales pour inventer de nouveaux modes de vie. C’est également un grand chantier œcuménique, celui de nous mobiliser ensemble pour rappeler aux dirigeants et responsables mondiaux, que le devenir de notre planète est un défi moral à long terme et non une lutte d’intérêts partisans à courte vue.

Interventions remarquées

L’assemblée plénière d’automne des évêques de France a été marquée entre autres par une intervention du politologue français Gilles Kepel, spécialiste de l’islam et du monde arabe contemporain, et du Recteur de l’université catholique de Lyon, le père Thierry Magnin qui a proposé une réflexion sur l’impact de l’usage et du développement des technosciences. Au mois de mars prochain, les évêques de France consacreront l’équivalent d’une journée à un moment d’écoute de l’Esprit-Saint dans la prière et l’échange, sous la conduite du père François-Xavier Dumortier, recteur de l’université pontificale grégorienne de Rome.