2014-11-19 14:47:00

Mgr Tomasi à l’ONU : réagir face aux guerres urbaines et aux drones


Cent-quinze pays appartenant à l’ONU ont signé la Convention de 1980 sur l’interdiction de certaines armes classiques (connue formellement comme la « Convention de 1980 sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discernement »). Ces pays se sont réunis au siège des Nations-Unies à Genève. C’est dans ce cadre qu’est intervenu le 13 novembre Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU.

Dans sa déclaration, l’archevêque a d’abord remercié la « Présidence française pour son excellent travail qui a rendu possible la rencontre informelle au mois de mai dernier pour conclure les travaux sur les systèmes d’armes létales autonomes ». Une rencontre qui représente la démarche juste à adopter, selon Mgr Tomasi, pour traiter des problèmes liés à la guerre ; la réflexion ne doit en effet pas se limiter au strict « point de vue militaire », mais être plus « globale : scientifique, légale, culturelle, économique, éthique et humanitaire », a-t-il souligné.

L’usage des drones militaires potentiellement désastreux, selon le Saint-Siège

Puis le représentant du Saint-Siège a abordé la question des « guerres urbaines », face auxquelles le « droit humanitaire international » doit être en mesure de protéger les populations et les infrastructures civiles. Dans le contexte de la réunion, cet enjeu oriente les pays vers la question suivante, selon Mgr Tomasi : la Convention de 1980 « a-t-elle quelque chose à dire et à faire dans de telles situations ? ». « La crédibilité et l’intégrité de la Convention » et « le respect des nombreuses victimes » en dépendent, a-t-il poursuivi.

Enfin, l’archevêque a évoqué « l’usage des drones armés ». Un sujet complexe qu’on peut aborder même dans le cadre de la Convention de 1980, selon Mgr Tomasi. « Les défis sont multiples et liés directement au droit humanitaire international, aux droits humains, et au droit international », a-t-il expliqué. « Les implications éthiques ne sont pas sans intérêt. Le choix de l’indifférence devant de telles questions est contre-productif. Le fait de ne pas affronter les problèmes au bon moment peut avoir des conséquences désastreuses et les rendre quasi insolubles », a averti Mgr Tomasi. Pour lui, il est encore temps de « s’intéresser aux drones avant que ceux-là ne deviennent une autre source de grande déstabilisation, alors que la communauté internationale a plus que jamais besoin de stabilité, de coopération et de paix ».

 

 








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