2014-11-20 08:31:00

Nouvel attentat dans un Kurdistan habituellement épargné


Le Kurdistan irakien était jusqu’à mercredi épargnée par la violence. Une voiture piégée a explosé à Erbil, la capitale de cette région autonome. Un kamikaze a précipité son véhicule contre un point de contrôle. Quatre personnes sont mortes, dont deux policiers, et 29 autres personnes ont été blessées.

Bruno Retailleau a entendu l’explosion. Le sénateur et président du Conseil régional de Vendée était au kurdistan pour une opération d’aide aux réfugiés irakiens. Il est interviewé par Xavier Sartre.

La France a condamné l'attentat d'Erbil. « Nous sommes aux côtés de la population et des autorités d'Irak dans leur lutte contre le terrorisme », dit le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. La région du Kurdistan, qui regroupe trois provinces, est habituellement épargnée par les violences meurtrières qui frappent quasi-quotidiennement une bonne partie du reste de l'Irak, notamment Bagdad et sa région.

Cette attaque est la plus meurtrière à Erbil depuis celle du 29 septembre 2013, durant laquelle un kamikaze avait fait détoner ses explosifs à l'entrée du QG des forces de sécurité tuant sept personnes et blessant plus de 60.

Les forces de sécurité kurdes affrontent cependant seules, ou au côté des troupes fédérales, le groupe jihadiste Etat islamique, qui s'est emparé depuis juin de grandes zones au nord de Bagdad, certaines très proches du Kurdistan.

Des centaines de milliers de personnes ayant pris la fuite ont trouvé refuge au Kurdistan

Le même jour, le ministère irakien des Finances a transféré 500 millions de dollars au gouvernement autonome du Kurdistan, première mesure d'un accord conclu la semaine dernière visant à régler une dispute pétrolière qui empoisonne depuis près d'un an les relations entre les deux parties. En échange, a annoncé le ministre des Finances Hoshyar Zebari, le Kurdistan a commencé mardi à mettre 150'000 barils par jour à la disposition du pouvoir central à Bagdad, dans ses réservoirs au port turc de Ceyhan. Ce paiement aidera à verser les salaires des fonctionnaires kurdes, comme la Constitution l'oblige à le faire, et atténuer la pression sur le budget de la région autonome.

Dans cette querelle, Bagdad estime que l'énergie produite dans les régions appartient au pays tout entier alors que le Kurdistan traite directement avec des compagnies pétrolières au motif que le pétrole produit sur son sol est sa propriété.








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