2014-11-24 16:02:00

Journée mondiale du diabète : "Vivre avec sa maladie plutôt que malgré elle"


La communauté internationale a célébré, vendredi 14 novembre, la journée mondiale du diabète autour du thème :  « Une vie saine et le diabète » . Depuis sa création en 1991, la Journée Mondiale du Diabète est le symbole d’une mobilisation collective. Son objectif est de mieux faire connaître le diabète, sa prise en charge et surtout les moyens de le prévenir. Cette date a été choisie afin de marquer l’anniversaire de Frederick Banting qui, avec Charles Best, a,  pour la première fois,  développé la théorie à l’origine de la découverte de l’insuline en 1922.

Selon l’organisation mondiale de la santé, environ 347 millions de personnes sont diabétiques dans le monde et, en 2012, on estimait que le diabète avait été la cause directe de 1,5 million de décès.

L’OMS indique également que plus de 80% des décès par diabète se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire et, prévoit qu’en 2030, le diabète sera la septième cause de décès dans le monde.

L’OMS définit le diabète comme une maladie chronique qui apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou que l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline qu’il produit. Difficile à reconnaître en raison de ses différentes formes, le diabète est lié à un mauvais traitement par l’organisme de cet hormone censée réguler la concentration de sucre dans le sang.

L’hyperglycémie, ou concentration sanguine élevée de sucre, est un effet fréquent du diabète non contrôlé qui conduit avec le temps à des atteintes graves de nombreux systèmes organiques dont les nerfs et les vaisseaux sanguins.

Le diabète a un impact au quotidien sur la vie des personnes affectées. Il est extrêmement important que les personnes vivant avec le diabète  reçoivent une éducation de qualité, adaptée à leurs besoins et prodiguée par des professionnels de la santé compétents. Elles doivent savoir

comment faire face aux complications et vers qui se tourner

pour savoir comment gérer le diabète et en prendre le contrôle

Pour limiter le risque de complications, il faut scrupuleusement contrôler son diabète et suivre assidûment son traitement.

Au-delà de la gestion contraignante du traitement, le diabète est une maladie difficile à vivre ; la maladie représente une perte de liberté avec un régime strict à suivre, une perte de sa sécurité, la peur de crise d'hypoglycémie, et les complications imprévisibles qui peuvent rendre l'avenir incertain.

Le diabète étant une maladie évolutive, le malade devrait être informé,   dès le début, de l'aggravation progressive de la défaillance insulino-sécrétoire et donc de parler d'insuline bien avant que l'heure de la prescription ne soit venue. Les médecins conseillent de « vivre avec sa maladie plutôt que malgré elle » Un long travail d'acceptation doit être entrepris avec l'aide de son médecin et de son entourage.

Le soutien de l'entourage, tout autant qu'une bonne estime de soi, joue un rôle crucial. Les soignants doivent à tout prix éviter de tomber dans l'infantilisation du malade, dans la banalisation voire la minoration du diabète ou au contraire l'exagération dépeignant les conséquences comme autant de terribles menaces. L'établissement d'une relation de confiance avec le médecin permettra de développer un partenariat efficace. Les relations avec le corps médical et l'entourage associées à un bon contrôle de sa glycémie sont les meilleurs alliés du diabétique.

Pour faire face à ce problème majeur de santé publique, les soignants doivent prévenir le diagnostic tardif. Les personnes à risque, c’est-à-dire,  celles qui ont des antécédents familiaux, et particulièrement si un de leurs parents du premier degré, mère, père, frère, sœur,  est diabétique, doivent impérativement faire des examens à partir de 40 ans. C’est également le cas des femmes qui ont donné naissance à de gros bébés;  d’un poids supérieur à 4,5 kg, des personnes suivies pour une hypertension ou une élévation du cholestérol et de celles qui sont obèses, surtout si l’obésité prédomine au niveau abdominal. Souvent, indiquent encore les soignants, le diagnostic des enfants est souvent posé très tard, les symptômes passant inaperçus. Ils conseillent d’être attentif à leur envie de boire, à leur soudaine énurésie.

Le diabétique doit prendre conscience que la modification de ses  habitudes alimentaires est pérenne. Il doit éviter les matières grasses, les aliments très sucrés et l’alcool et augmenter son activité physique.

Quant aux médicaments, ils permettent d’équilibrer le diabète : « Toutes les études récentes le montrent, lorsque les diabétiques de type 2 sont pris en charge précocement, le traitement n’est pas très lourd. Il s’agit plutôt d’une hygiène de vie à respecter, avec des comprimés à prendre.

Pour prévenir les complications, il faut équilibrer la glycémie et normaliser la pression artérielle et le taux de cholestérol. La surveillance de l’équilibre glycémique se fait par un dosage sanguin de l’hémoglobine glycosylée tous les trois mois.

Comprendre la maladie, son origine, ses facteurs de risque ainsi que ses complications est un principe fondamental de l’éducation du diabétique. Cela lui permet de se responsabiliser, de ne plus subir sa maladie et d’être plus autonome. Le diabétique doit prendre des décisions quotidiennes, réagir rapidement et parfois en urgence, lorsqu’il a un malaise hypoglycémique par exemple, connaître les techniques d’injection, l’utilisation d’une pompe à insuline, et parvenir à l’équilibre glycémique essentiel pour bien vivre son diabète au quotidien. 








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