Le Vatican promeut le dialogue interreligieux en Iran

(RV) « Cette rencontre est comme une étoile dans une nuit obscure », « un éloquent message pour nos religions respectives ». Le cardinal Jean-Louis Tauran, accompagné de Michel Roy, le président de Caritas internationalis, et de Michele Zanzucchi, le directeur de Città Nuova, a participé mardi au neuvième colloque organisé à Téhéran, la capitale iranienne, par le Centre pour le dialogue interreligieux, conjointement avec le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

Le thème de ce colloque : « Chrétiens et musulmans dans un dialogue constructif pour le bien de la société ». Comme le suppose le terme « construction », cela suppose des fondations solides garantissant des résultats dans le présent et le futur. Comment bâtir ces fondations ?

Le cardinal Tauran offre une série de pistes dans son discours. D’abord, la connaissance mutuelle et la coopération entre musulmans et chrétiens est d’une grande importance et en particulier en temps de crise. Un dialogue de spécialistes est « nécessaire ». Mais il faut porter les fruits qui en naissent au monde des croyants et des non-croyants dans tous les lieux de culte, de travail, ou d’apprentissage. L’èducation a le devoir moral de présenter les religions de manière objective et respectueuse. Les tenants d'un discours religieux ont l’obligation de parler les uns des autres car ils sont des frères dans la foi, dans l’humanité.

Le président du Conseil pontifical cite l’imam Ali : « sache qu’il y a deux types de personnes : il y a ceux qui sont des frères dans la foi ou tes égaux dans la création ». Le cardinal Tauran a indiqué un autre type de fraternité au sein du monothéisme abrahamique. Promouvoir ce type de relations est notre raison d’être.

Enfin le chef de dicastère souhaite que dans les pays où l’islam ou le christianisme sont minoritaires, ceux-ci puissent s’exprimer librement et sans crainte sur leur situation. Quant à l’extrémisme, nous ne pouvons rester silencieux ou indifférents, dit-il, à la violence multiforme et inhumaine qu’ont subi les chrétiens et les yezidis d’Irak.