2014-11-27 17:11:00

Mgr Pelâtre, vicaire apostolique d'Istanbul, attend le Pape François


Il faut s'en faire une raison. En Turquie, à partir de vendredi midi jusqu'à dimanche, le Pape François ne passera que deux heures avec les catholiques, beaucoup plus avec le Patriarche Bartholomée. Il ne vient pas pour eux, mais pour les orthodoxes. Ultra minoritaire, la communauté catholique apparait comme la grande oubliée d’une visite où l’œcuménisme et les rencontres protocolaires auront la part du lion.

En Turquie, le christianisme s’est desséché au fil des restrictions et des chicanes administratives, même si la situation des minorités s’est améliorée depuis l’arrivée au pouvoir de l’AKP. En l’espace d’un siècle, le pourcentage des chrétiens est passé de 20% à moins d’un demi pour cent. Et pourtant, les églises catholiques sont pleines, le dimanche, dans les grandes villes, grâce aussi aux nouveaux-venus : philippins, africains, coréens, étudiants et travailleurs, attirés par la bonne santé de l’économie turque. La Turquie n’offrira pas au Pape François ces bains de foule qu’il affectionne tant ; pas de voiture découverte pour sillonner les routes. Mais, souligne le Vicaire apostolique latin, Mgr Pelâtre, en se rendant à la cathédrale du Saint-Esprit, le Saint-Père visitera et réconfortera une des "périphéries" de l’Eglise universelle. Il nous parle aussi de l’amertume donc de la petite communauté chrétienne sur place, déçue de ne pas être au centre de l’attention de François

Nous l'écoutons interrogé par Romilda Ferrauto

 

 

 

 

 

 








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