2014-12-05 18:40:00

Méditation du IIe dimanche du Temps de l’Avent


Le Père Joseph Ballong nous introduit à la méditation, avec les lectures du IIe dimanche du Temps de l’Avent :

Comme au bord du Jourdain, Jean qui baptise, nous attend aux portes de l’Avent et redit pour nous aujourd’hui les mots du prophète : préparez le chemin du Seigneur, aplanissez la route. Et la parole qui retentit par la bouche de Jean est bien une rupture avec le passé, un changement radical. Le déplacement des gens au désert à la suite de Jean-Baptiste, prépare déjà les foules au message de Jésus qui baptisera dans l’Esprit Saint : ce ne sera plus dans le temple qu’on adorera le Seigneur, mais en esprit et vérité, dans un cœur qui sait aller au désert creuser sa soif de Dieu.

Aujourd’hui, comme au temps de Jean-Baptiste, un appel est lancé à chacun de nous en cette période de l’Avant. Pour aplanir la route comme il nous est demandé, point n’est  besoin de s’encombrer d’outils, de pelles, de pioches ou de houes. La route où Dieu vient, c’est le cœur de l’humanité ; c’est le cœur de chaque homme, de chaque femme. En lavant dans l’eau vive du Jourdain ceux qui le suivent, Jean leur dit et nous dit la seule façon de préparer la route : convertissez-vous ! Reconnaître son péché, pour comprendre le besoin d’un Sauveur. Ils n’ont pas besoin de Dieu : les satisfaits, les orgueilleux, les repus, ceux qui se prennent trop au sérieux, ceux qui se prennent pour des saints.

Reconnaître son péché, sa faiblesse, ouvrir les yeux sur soi et sur Dieu, c’est déjà accueillir toute la richesse du pardon et de l’amour du Père, ce    Dieu qui porte  sur son cœur tous ses enfants blessés comme un berger prend soin de l’agneau le plus faible. Pour pouvoir reconnaître son péché, il faut entrer dans un face à face avec Dieu qui a choisi d’être l’un des nôtres  et qui nous attend. C’est dans ce face à face avec lui que nous trouverons le désir et le courir de combler les ravins de la haine ou de la violence, d’abaisser les collines de l’indifférence, de redresser les passages tortueux de l’égoïsme et du chacun pour soi. Les défis des inégalités, des antagonismes interethniques, politiques, des pauvretés semblent insurmontables ; est-ce une raison pour ne rien faire ?

Les textes de ce deuxième dimanche de l’Avent, nous invitent plutôt à l’espérance. Construire la paix, c’est se réconcilier d’une broutille de voisinage ou de famille, c’est aplanir les tentions de toutes sortes, dont on a souvent oublié l’origine. C’est lutter contre les exclusions ethniques ou autres, contre l’indifférence. C’est s’engager résolument à vivre l’Evangile au quotidien malgré les difficultés et les obstacles de l’environnement économique, social et politique. C’est aussi tracer dans notre monde les chemins du Seigneur, c’est-à-dire être attentif à chacun autour de nous, faire grandir l’humain en toute personne, voir ce qu’elle est au-delà de ce qu’elle paraît, et reconnaître en elle Dieu qui s’est fait homme. Ainsi, peu à peu, chacun de nous et tous ensemble, nous donnerons naissance à ce ciel nouveau et à cette terre nouvelle dont parle l’Apôtre Pierre, où résidera la justice. Alors comme Jean-Baptiste, nous annoncerons le Seigneur, celui qui vient, qui est avec nous, qui est en nous et qui nous fait vivre.








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