2014-12-27 14:13:00

Le Père jésuite Giuseppe Pittau est décédé au Japon


Un jésuite hors du commun, un grand missionnaire, un serviteur de l’Eglise : le père Giuseppe Pittau est mort vendredi soir au Japon, un pays dont il était un fin connaisseur. Il était âgé de 86 ans. Italien, originaire de la Sardaigne, il entra très jeune dans la Compagnie de Jésus à l’âge de 17 ans. Il partit sept ans plus tard pour le Japon où il passa près de 30 ans, à part une brève parenthèse à l’Université Harvard aux Etats Unis où il fut l’élève du célèbre politologue américain Henri Kissinger, futur conseiller à la sécurité nationale. Professeur de sciences politiques, puis recteur de l’université Sophie de Tokyo, fondée par les jésuites en 1913, il se distingua par ses grandes qualités de conciliateur et de gestionnaire.

En 1981, il fut rappelé à Rome par Jean-Paul II qui le nomma coadjuteur du délégué pontifical pour la Compagnie de Jésus, le père Paolo Dezza. Les deux hommes furent chargés d’assurer la régence et la transition de la Compagnie pendant la maladie du supérieur général, le père Pedro Arrupe, jusqu’à l’élection de son successeur, le père Kolvenbach. Pendant deux ans, le père Pittau visita les différentes maisons des jésuites dans le monde et contribua à rétablir la communication de confiance entre le Vatican et la Curie de la Compagnie. A Rome, le père Pittau fut également recteur de l’Université pontificale Grégorienne, chancelier de l’Académie pontificale des Sciences et de l’Académie pontificale des Sciences sociales puis, pendant cinq ans,  secrétaire de la Congrégation pour l’Education catholique au sein de la Curie romaine.

Arrivé à l’âge de la retraite, à 75 ans, il décida de retourner au Japon, sa patrie de prédilection. On disait de lui qu’il parlait mieux le japonais que l’italien. Selon Mgr Rino Fisichella, qui l’a bien connu, son éternel sourire était le fruit de son long séjour dans cette terre japonaise à laquelle il était profondément attaché ; il en avait assumé la mentalité, les us et les coutumes. En 1984, l’empereur du Japon lui conféra une des décorations les plus prestigieuses du Japon : l’Ordre du soleil Levant.








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