Les avocats d'un jeune Mauritanien incarcéré depuis près d'un an pour un écrit
considéré comme blasphématoire envers le prophète Mahomet et condamné à mort cette
semaine pour apostasie par un tribunal du nord-ouest de la Mauritanie ont interjeté
appel, a indiqué dimanche 28 décembre une source judiciaire. Les défenseurs de Mohamed
Cheikh Ould Mohamed, 29 ans, ont saisi le 26 décembre la cour d'appel de Nouadhibou,
ville où il est détenu depuis le 2 janvier 2013, a précisé sous couvert d'anonymat
cette source.
Mohamed Cheikh Ould Mohamed - également identifié comme Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir -
a été reconnu coupable d'apostasie et condamné à mort le 24 décembre par la cour criminelle
de Nouadhibou. Le tribunal lui reprochait d'« avoir parlé avec légèreté du prophète
Mahomet et enfreint les ordres divins » dans un article publié brièvement sur des
sites internet mauritaniens.
Avant et durant son procès, il s'est repenti tout en niant l'accusation à son encontre.
Devant la cour, il a expliqué qu'il n'avait pas l'intention de critiquer le Prophète,
mais de défendre une composante sociale « mal considérée et maltraitée », la caste
des forgerons (« maalemines »), dont il est lui-même issu, traditionnellement au bas
de l'échelle sociale.
Ses avocats, commis d'office, sont très discrets sur leurs activités autour de ce
procès dont le verdict a provoqué des manifestations de joie dans le pays.
Avec AFP
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