2014-12-29 10:16:00

Méditation de la Fête de la Sainte Famille


Dans le prolongement de la Nativité de notre Seigneur, la liturgie de ce dimanche nous fait méditer sur ce qu’est le nouveau statut des protagonistes majeurs du mystère de l’Incarnation. Le Fils de Dieu, en acceptant de venir partager notre condition humaine, a choisi de naître dans une famille, celle de Nazareth, constituée de Joseph et de Marie. Dans cette ligne, l’Eglise nous propose de nous arrêter, un tant soit peu, sur l’identité et les implications du nouveau noyau familial qui vient de se constituer grâce à la venue de Jésus dans notre monde.

La première lecture, tirée du Livre de la Genèse, nous renvoie à la réalisation de la promesse d’une descendance à Abraham, à un moment où le Patriarche ne pouvait plus l’espérer. Le Seigneur répond à l’attente du Père des croyants, celui-là qui n’a jamais douté de son amour qui l’accompagnait dans les péripéties de la vie et qui savait que la promesse divine s’accomplirait envers et contre tout. D’ailleurs, dans la deuxième lecture, l’auteur de la Lettre aux Hébreux nous propose de relire cet évènement de grâce sous l’angle de l’obéissance et de la foi. Abraham et Sara furent des témoins de foi en la volonté divine et des exemples d’obéissance, c’est à dire de conformation à son dessein.

C’est sous ce même binôme de foi et d’obéissance que Marie et Joseph accueillent dans leur existence l’intrusion du mystère du Verbe. Qui plus est, cette naissance leur impose de réelles mutations de leur programme de vie. Le pèlerinage à Jérusalem pour accomplir les rituels prévus par la Loi en est un exemple éloquent.

De fait, après la naissance du Fils, Marie et Joseph ont à répondre à une vocation liée à l’accueil de l’enfant divin. Au-delà de leur personne individuelle, ils doivent assumer des tâches qui incombent à leur nouveau statut, celui de Père et de Mère. L’Evangile de ce jour montre qu’ils se soumettent aux prescriptions de la loi mosaïque et ne se prévalent pas de leur titre de Mère du Seigneur ou de Père adoptif pour fuir ces obligations. Ce pèlerinage leur offre aussi une occasion d’approfondir leur mission future. Et elle ne sera pas des plus aisées ! La prophétie du vieillard Siméon à Marie montre déjà toute la dimension de la croix qui est au cœur même de la venue du Fils de Dieu et à laquelle sera intimement associée à la Mère du Rédempteur. La fuite en Egypte que le Père adoptif devra organiser en est aussi un exemple.

Oui la famille de Nazareth a dû se plier aux nécessités de la vie, aux angoisses quotidiennes des parents, aux règles de la société dans laquelle elle vivait. Si Jésus, Marie et Joseph sont proposés pour nous comme modèle c’est à cause de leur effort quotidien de comprendre la volonté de Dieu dans leur vie et d’en assumer pleinement les exigences. Etre père ou Mère de famille, ne confère pas seulement un statut juridique. Pour le chrétien, c’est avant tout répondre à une vocation et à une mission, car l’enfant reste et demeure un don que Dieu confie à ceux qu’Il désigne pour assumer cette grande responsabilité.

En confiant sous la protection de la famille de Nazareth, tous les noyaux familiaux du monde, demandons au Seigneur que la grâce de la nativité les aide à mieux assumer parfaitement leur mission.








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