2015-01-19 17:34:00

Ebola: de moins en moins de cas en Sierra Leone, au Libéria et en Guinée


« Ebola amorce sa phase descendante ». Selon une déclaration conjointe du ministère malien de la Santé et de la Mission des Nations-Unies pour la lutte contre Ebola, le Mali en a fini officiellement dimanche avec l'épidémie d'Ebola. « Depuis le 6 décembre 2014, date à laquelle le dernier malade d'Ebola traité à Bamako a été testé négatif, aucun autre cas confirmé n'a été enregistré au Mali, bouclant ainsi 42 jours de surveillance sans cas confirmés », ce qui permet d'y déclarer la fin de l'épidémie, a affirmé le ministre Ousmane Koné.

« Conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en la matière, la propagation d'Ebola dans un pays peut être déclarée terminée lorsque 42 jours se sont écoulés sans qu'aucun nouveau cas ne soit enregistré », a dit pour sa part le Dr Ibrahim Socé Fall, le chef de la Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER) au Mali. « Le Mali peut en conséquence être déclaré sorti de cet épisode d'épidémie », a-t-il ajouté. L’annonce de cette nouvelle encourageante vient souligner un constat ultérieur fait par l’OMS dans les trois pays les plus touchés : En Guinée, en Sierra Leone et au Libéria, l’épidémie d’Ebola a amorcé une phase descendante, les cas de contamination et les décès marquant un net recul.

Le nombre de nouveaux cas de cette fièvre hémorragique mortelle à plus de 50% est retombé en janvier à son plus bas niveau depuis août en Sierra Leone et en Guinée, voire depuis juin pour le Liberia, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Signe des nouvelles réconfortantes dans cette bataille finale, deux médecins étrangers évacués après avoir été contaminés, un Américain au Liberia en septembre, le Dr Rick Sacra, et un Cubain en Sierra Leone en novembre, le Dr Felix Baez Sarria, sont repartis sur le terrain pour poursuivre la bataille. Il est généralement admis qu’une personne ayant guéri du virus Ebola ne risque plus de tomber malade de cette maladie une nouvelle fois.

La trois Etats voisins d’Afrique de l’Ouest d’où l’épidémie était partie en 2013 comptent 99% des plus de 8.500 morts dues au virus, d'après l'OMS.

Le reflux du virus a même permis lundi aux élèves et étudiants de reprendre lundi en Guinée le chemin des écoles et universités avec près de quatre mois de retard. Au Liberia, les classes, fermées depuis fin juillet, doivent rouvrir le 2 février. La situation générale ne doit toutefois pas pousser à l’optimisme démesuré, préviennent les spécialistes ; les mesures d’hygiène doivent toujours être observées : lavages des mains au savon ou à une solution chlorée ; éviter tout contact avec les corps des personnes décédées de ce mal ou la manipulation de carcasses d’animaux trouvés occasionnellement etc…

Ces rappels sont utiles car certaines communautés nient l'existence du virus. D'autres rejettent les mesures sanitaires draconiennes qui heurtent les croyances et coutumes lorsqu’il leur est fait interdiction de procéder au lavage rituel des morts, par exemple. Une nouvelle campagne de porte-à-porte de prévention du paludisme, maladie dont les premiers symptômes sont similaires à ceux d'Ebola, a été lancée vendredi dans plusieurs régions de Sierra Leone, afin notamment d'éviter un engorgement des centres de traitement de cette fièvre hémorragique, après une opération identique en décembre.

La Guinée a enregistré plusieurs réactions hostiles, dont certaines meurtrières, à la lutte contre Ebola.

Le Mali est le troisième pays d'Afrique de l'Ouest à sortir de l'épidémie, après le Sénégal le 17 octobre (cas unique, guéri) et le Nigeria le 20 octobre (20 cas dont huit morts). En Afrique centrale, la République démocratique du Congo (RDC) a connu une flambée distincte d'Ebola terminée le 15 novembre (49 morts). Rappelons aussi que les nouvelles du recul du mal sont données alors que se déroule en Guinée Equatoriale la 30è édition de la Coupe d’Afrique des nations, délocalisée en dernière minute, lorsque le Maroc qui devait organiser la compétition s’y est refusé par peur d’Ebola.








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