2015-01-19 07:18:00

Le Pape aux Philippines : le bilan du père Lombardi


(RV) EntretienLe Pape François est dans l’avion du retour depuis l’autre bout du monde. Il a décollé de Manille ce matin à 10h30 heure locale, soit 3h30 heure de Rome. Il a donc quitté les Philippines après trois jours sur place et trois jours passés au Sri Lanka en début de semaine dernière, clôturant ainsi son 2e voyage apostolique en Asie, le 7e de son pontificat.

La journée de dimanche a été marquée par la messe célébrée au Rizal Park de Manille, là même où 20 ans plus tôt, Saint Jean Paul II avait célébré la messe en 1995 pour les Journées mondiales de la jeunesse. Ils étaient six à sept millions de Philippins à s’être déplacés malgré les conditions météo difficiles ; il s'agit là du plus grand rassemblement jamais vu autour d’un Pape... Un Pape ovationné, acclamé par un peuple philippin chaleureux et très enthousiaste.

Cet accueil chaleureux est décidément ce que retient le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, de ce voyage, sans oublier le message du Pape envers les plus pauvres, dans un pays rongé par de "scandaleuses inégalités" :

« C’est un peuple très sensible et très riche de sentiments et de désirs de se manifester. L’accueil était très chaleureux. C’est évident. C’est un premier aspect. Le Pape a été touché.

Naturellement, le message fondamental est un message au cœur duquel on rencontre les pauvres dans différentes formes de pauvreté, de souffrance, en particulier dans la région de Tacloban, comme les enfants de la rue. Il y a la nécessité de s’engager pour changer quelque chose.

Le Pape a parlé et j’ai été touché par l’expression : « une scandaleuse inégalité ». Il le dit plusieurs fois, il y a une scandaleuse inégalité dans cette société. On peut pleurer avec les pauvres mais après, il faut se convertir et il faut s’engager.

Est-ce que vous avez l’impression que la politique, l’élite d’ici, ait compris ce message d’aider les pauvres et de lutter contre les inégalités ?

Je ne vis pas aux Philippines, je ne peux pas donner d’avis à ce sujet. Le Pape a fait son devoir. Il est revenu pratiquement dans chaque discours sur différents aspects de la question de la pauvreté dans cette société et des droits des pauvres.

Il y avait toute une série de responsabilités sur lesquelles il a mis l’accent. Si on n’est pas stupide, on peut l’entendre. Le Pape a le devoir de dire mais il y a une responsabilité, une liberté d’écouter ou non. Nous espérons qu’ils écouteront.

À plusieurs reprises, le Pape a aussi parlé du rôle primordial de la famille. Est-ce qu’on peutle mettre en lien avec le prochain synode sur la famille en octobre 2015 ?

Naturellement, le synode est un travail, un mouvement dans lequel l’Église réfléchit, discerne, essaye de trouver des engagements pastoraux, des perspectives. Tout ce qui a à faire avec la famille en cette période est évidemment en lien avec le synode.

Ce que le Pape dit sur la famille, ce sont des questions qui sont discutées dans le synode. Il y a aussi la réflexion sur Paul VI, son magistère. C’est une réflexion qui était déjà présente dans la session passée du synode et il le sera encore. »








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