2015-01-28 17:11:00

Libye : nouvel attentat contre un hôtel du centre de Tripoli


(RV) La Libye est toujours frappée par la violence : mardi, une voiture a explosé devant l'un des grands hôtels de la capitale, Tripoli. L'assaut lancé sur l'Hôtel Corinthia a été revendiqué par la branche libyenne de l'organisation Etat islamique (EI). Au moins neuf personnes ont perdu la vie : un Américain, un Français, un Sud-Coréen et deux Philippines ont été tués dans cet hôtel fréquenté par les étrangers et les hauts responsables à Tripoli. 

L’avenir du pays est toujours très instable. Des discussions ont eu lieu ces jours-ci à Genève sous l’égide des Nations-Unies pour tenter de trouver un accord entre les différents partis politiques. Mais ces pouparlers sont vus avec méfiance en Libye, comme le précise Mgr Giovanni Martinelli, le vicaire apostolique de Tripoli, à Olivier Bonnel.

 

Dans cette situation chaotique, existe-t-il encore des signes d'espoir ?
Bien sûr qu'il il y a des signes d’espoir. Un pays qui touche le fond est tourné vers le positif. Si tout cela arrive, c’est parce qu’il y a un désir de changer la situation. C'est bien sûr très délicat. La société libyenne a le désir de changer, d’avoir quelque chose en plus. Mais c’est très difficile et très délicat en ce moment. Jugez ce qui se passe !

Des négociations sont actuellement en cours à Genève entre les différentes parties politiques. Qu’est-ce que vous attendez de ces négociations ?
Je n’ai pas trop confiance car c’est très difficile de le faire accepter par les Libyens. La société libyenne est très négative vis-à-vis de tout ce qui vient de l’extérieur. Au fond, il n’y a pas d’autres moyens que de jeter un regard positif dans notre situation. Comment faire pour les aider ? C’est difficile à dire.

Aujourd’hui, quel est l’apport de l’Église dans ce pays qui se reconstruit difficilement ?
Ce n’est pas facile à dire parce que les chrétiens n’ont pas de problèmes en ce moment. Ils ont des problèmes sur le plan individuel - plusieurs personnes ont été tuées - mais en général, il n’y a pas de problème contre l’Église et contre les chrétiens. Comme institution, nous n’avons pas de problème. On espère et nous prions le Seigneur afin qu’il aide les Libyens à retrouver un jugement, un discernement concret pour le pays. Mais cela est difficile à dire, la situation et les événements sont difficiles à interpréter.








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