Méditation du IVe dimanche du Temps Ordinaire

Mgr Jean-Pierre Kwambamba, official de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements et cérémoniaire pontifical, nous introduit à la méditation avec les lectures du quatrième dimanche du Temps Ordinaire: 

Chers frères et sœurs,

Ce dimanche est le quatrième du temps ordinaire. Dans l’évangile, Jésus qui guérit un possédé est reconnu par le peule comme le Maître qui enseigne avec autorité. Mais il y a dans cet évangile des passages qui nous surprennent et nous interpellent.

Tout d’abord, l’évangéliste oppose l’enseignement de Jésus à celui des scribes, qui sont pourtant des maîtres attitrés pour enseigner au peuple la Parole de Dieu. L’évangéliste Marc dit à ce propos qu’on était frappé par l’enseignement de Jésus, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.

Jésus enseigne avec autorité et non pas avec autoritarisme. L’origine et l’authenticité de son autorité résident dans sa filiation divine et dans sa soumission totale à la volonté du Père. Il parle avec autorité parce qu’il est le visage de l’amour miséricordieux du Père qui connaît vraiment l’homme et peut le combler dans les désirs les plus profonds de son cœur; et le libérer de toutes ses servitudes. Son autorité se manifeste aussi bien dans son adhésion totale à la volonté du Père que dans l’offrande totale de sa vie pour le service et pour le salut de l’humanité.

Ensuite, l’Evangile relate aussi ce fait apparemment insolite de l’esprit impur qui reconnaît en Jésus le Saint de Dieu, c’est-à-dire le Fils de Dieu ou le Messie, et le proclame publiquement, alors qu’il redoute en même temps la puissance de Jésus.

La foi en Jésus c’est bien plus que de proclamer qu’il est Messie. Il ne suffit pas de reconnaître en Jésus le Fils de Dieu ou d’admirer sa puissance de guérisseur. La foi en Jésus exige d’entrer en communion avec lui, d’accepter de se perdre en lui pour être libéré de toutes les servitudes. En effet, ce ne sont pas ceux qui crient : « Seigneur ! Seigneur ! » qui entreront dans le royaume des cieux, nous dit le Seigneur lui-même, mais ceux qui font la volonté de son Père qui est aux cieux (cf. Mt 7, 21).

Frères et sœurs, de la même façon que Jésus se rendait à la synagogue le jour du sabbat, nous nous rendrons aussi  à l’église ce dimanche pour participer à l’Eucharistie. Le récit de l’évangile nous apprend que pour Jésus, le culte de Dieu va de pair avec l’attention à nos frères et sœurs, et spécialement à ceux qui sont dans le besoin. Que la Bonne Nouvelle que la liturgie nous propose ce dimanche nous aide à accueillir Jésus comme notre unique Libérateur et à l’imiter dans son obéissance au Père et dans l’offrande de sa vie pour le salut de l’humanité.