2015-02-05 18:34:00

Commentaire de l'Evangile du dimanche 8 février


(RV) L'Evangile de ce dimanche 8 février (5e temps du temps ordinaire) est tiré de l'Evangile selon saint Marc : « Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies » (Mc 1, 29-39).

Ecoutons le commentaire du Père Pascal Montavit :

 

En ce cinquième dimanche du temps ordinaire, nous méditons sur l’Evangile de la guérison de la belle-mère de Pierre. Ce récit met en lumière l’importance de l’intercession et la compassion de Jésus pour ceux qui souffrent. Voyons cela de plus près.

Jésus quitte la synagogue et se rend chez Simon et André. Celui qui sera à la tête de l’Eglise accueille Jésus dans sa maison. La belle-mère de Simon-Pierre est malade et il en parle à Jésus. Jésus sait tout et il sait que cette femme est malade. Mais il attend que l’on vienne le chercher et que l’on intercède pour elle. Jésus enseigne ainsi aux apôtres d’une part la compassion et d’autre part l’intercession. N’hésitons pas à prier avec foi pour les malades que nous connaissons. Jésus peut les guérir.

Ensuite, il est dit que « Jésus s’approcha d’elle et la fit lever en lui prenant la main » (Mc 1,31). Notons la tendresse de Jésus. Jésus ne lui demande pas ce qu’elle veut ou de poser un acte de foi mais il s’approche d’elle. Cette petite phrase témoigne à elle seule du mystère de la foi chrétienne. Dieu a envoyé son Fils sur terre afin qu’il devienne l’un de nous. Il a pris chair et a partagé notre condition humaine. Jésus est vrai Dieu et vrai homme. Croire que Dieu se fait proche de nous n’est pas chose facile. Comment le Créateur de toutes choses pourrait-il me connaître, moi une créature parmi des milliards ? Mais le Seigneur ne fait pas que nous connaître. Il prend soin de nous. La belle-mère de Pierre a Jésus, le Fils de Dieu, à son chevet. Si ce récit nous est raconté, c’est parce qu’il nous concerne. La volonté du Seigneur, c’est de s’approcher de nous.

Une fois que Jésus est proche, il la fit se lever en lui prenant la main. Jésus ne prononce aucune parole. Simplement, il lui prend la main. Ce geste, chacun d’entre nous, nous avons pu le faire auprès d’un malade que nous sommes allés visiter. L’effet immédiat de cette attention c’est de voir la belle-mère se lever aussitôt car la fièvre l’a quittée. Jésus guérit en posant un geste de compassion. Cette attitude de Jésus, nous pouvons la méditer afin d’en devenir les imitateurs. Posons-nous des gestes de compassion, des gestes qui guérissent ceux qui nous entourent ? Bien sûr, celui qui guérit, c’est Jésus. Mais nous pouvons, nous aussi, être les instruments du Bon Dieu pour la guérison. Il nous suffit parfois d’intercéder et de poser un acte d’amour, gratuit.

Lorsque la belle-mère de Simon est guérie, elle se met à les servir. Voilà un détail surprenant. N’a-t-elle pas besoin d’un peu de convalescence ? Cette précision nous montre l’attitude juste à avoir lorsque nous recevons une grâce de Dieu : la reconnaissance et l’action de grâce. Nous pouvons avoir l’habitude d’allumer un cierge lorsque nous sommes face à une situation difficile. Mais allons-nous en allumer un autre pour rendre grâce lorsque le problème a été résolu ?

En ce jour, nous pouvons intercéder pour les malades sans oublier que la guérison peut aussi passer par les actes de compassion, d’amour et de charité que nous pouvons poser envers ceux qui souffrent, qui sont exclus. 








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