2015-02-18 11:22:00

« Le christianisme aime beaucoup les “frères” et “sœurs” »


(RV) Lors de l’audience générale, mercredi matin place Saint-Pierre, le Pape François a poursuivi sa catéchèse sur la famille. Après avoir évoqué le rôle de la mère, du père, puis celui des enfants, il parle aujourd’hui des frères et sœurs.

« “Frère” et “sœur” sont des mots que le christianisme aime beaucoup , explique le Souverain Pontife, et que toutes les cultures et toutes les époques comprennent ». Le lien de fraternité, formé en famille, dans un climat d’éducation à l’ouverture aux autres, est une grande école de liberté et de paix. La famille introduit la fraternité dans le monde, poursuit-il.

« Nous savons que lorsque le rapport fraternel se dégrade, lorsque se détériore le rapport entre frères, cela ouvre la voie à des expériences douloureuses de conflit, de trahison et de haine, regrette François. Le récit biblique de Caïn et Abel constitue l’exemple de ce résultat négatif. » « La rupture du lien entre frères est quelque chose d’affreux et de mauvais pour l’humanité. Il en va de même dans une famille, lorsque des frères se disputent pour des bagatelles », poursuit-il.

« La fraternité a quelque chose de grand, surtout si l’on pense que tous les frères ont habité le ventre de la même maman durant neuf mois, ils viennent de la chair de la maman ! »

Et de continuer: « Si le lien de fraternité qui se forme dans une famille entre les enfants se déroule dans un climat d’éducation et d’ouverture à l’autre, c’est une grande école de liberté et de paix. Dans une famille, entre frères et sœurs, on apprend la cohabitation humaine, comment il faut coexister en société. Nous n’en sommes pas toujours conscients mais c’est bien la famille qui introduit la fraternité dans le monde ! »

« La bénédiction que Dieu, en Jésus-Christ, répand sur ce lien de fraternité le rend capable de dépasser toute différence de nation, de langue, de culture et même de religion », affirme encore le Souverain Pontife. La fraternité en famille resplendit particulièrement quand nous voyons la prévenance, la patience, l’affection dont sont entourés le petit frère ou la petite sœur plus faible, malade, handicapé. Il en va de même de la fraternité chrétienne.

Et de continuer : les plus petits, les plus faibles, les plus pauvres, doivent ouvrir notre cœur. La parole et l’exemple du Seigneur nous disent qu’ils sont nos frères et nous devons les aimer et les traiter comme tels. Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de mettre la fraternité au centre de nos sociétés. Alors la liberté et l’égalité prendront leur juste tonalité.

Du reste, affirme encore François, « l’histoire nous a suffisamment montré que la liberté et l’égalité, sans la fraternité, peuvent se remplir d’individualisme et de conformisme et même d’intérêts personnels ».

« Avoir un frère, une sœur qui t’aime est une expérience forte, inestimable, irremplaçable. Il en va de même pour la fraternité chrétienne. Les plus petits, les plus faibles, les plus pauvres doivent nous attendrir : ils ont le “droit” de nous prendre l’âme et le cœur. Oui, ils sont nos frères et nous devons les aimer et les traiter comme tel ».

« Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire de remettre la fraternité au centre de notre société technocratique et bureaucratique : ainsi, la liberté et l’égalité prendront leur juste intonation », a conclu François.








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