2015-03-02 12:55:00

François invite à se reconnaître pécheur, sans juger les autres


(RV) Il est facile de juger les autres, mais on avance dans le chemin chrétien seulement si on a la sagesse de s'accuser soi-même : c'est ce qu'a dit le Pape, en reprenant ce lundi matin le rythme habituel des messes matinales à la résidence Sainte-Marthe, après une semaine d'interruption en raison des Exercices spirituels de la Curie à Ariccia.

Les lectures du jour étaient centrées sur le thème de la miséricorde. Le Pape, en rappelant que « nous sommes tous pécheurs, non pas en théorie mais dans la réalité », a indiqué « une vertu chrétienne, la capacité de s'accuser soi-même », comme le premier pas de celui qui veut devenir chrétien.

« Tous nous sommes maîtres, nous sommes docteurs dans l'auto-justification : Mais non, ce n'est pas moi, ce n'est pas de ma faute, mais si, mais ce n'était pas si grave, etc..." Tous nous avons un alibi explicant nos manquements, nos péchés, et si souvent nous sommes capables de faire ce visage de "c'est pas moi", ce visage de "mais moi je ne l'ai pas fait, ce serait peut-être un autre" : faire l'innocent. Et ainsi ne pas avancer dans la vie chrétienne. »

« C'est plus facile d'accuser les autres, a observé le Pape, et ainsi il arrive une chose un peu étrange si nous essayons de nous comporter différemment : quand nous commençons à regarder de quoi nous sommes capables, au début nous nous sentons mal, nous nous sentons remplis de dégoût, mais ensuite cela nous donne la paix et le salut. Par exemple, a affirmé le Pape, quand je trouve dans mon coeur une envie et que je sais que cette envie est capable de dénigrer l'autre et de le tuer moralement, c'est une première étape vers la sagesse de s'accuser soi-même. Si nous n'essayons pas ce premier pas dans la vie, nous n'en ferons pas non plus sur la voie de la vie chrétienne, de la vie spirituelle. »

« C'est le premier pas de s'accuser soi-même, sans le dire, juste moi et et ma conscience. Tu vas dans la rue, tu passes devant la prison en te disant "ceux-ci l'ont bien mérité". Mais sais-tu que, sans la grace de Dieu, tu serais là-bas? Tu as pensé que tu serais capable de faire les choses qu'ils ont fait, peut-être pire encore? Ceci est s'accuser soi-même, ne pas se cacher à soi-même les racines du péché qui sont en nous, les nombreuses choses qui nous sommes capables de faire, même si elles ne se voient pas.»

Le Pape a souligné une autre vertu : « Prendre honte devant Dieu, dans une sorte de dialogue dans lequel nous reconnaissons, la honte de notre péché et la grandeur de la miséricorde de Dieu : A toi, Seigneur, notre Dieu, la miséricorde et le pardon. La honte en moi et en toi la miséricorde et le pardon. Ce dialogue avec le Seigneur, cela nous fera du bien durant ce le faire durant ce Carême : s'accuser soi-même. Demandons la miséricorde. Dans l'Évangile Jésus est clair : soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Quand l'un essaye de s'accuser soi-même, il est miséricordieux avec les autres. "Mais qui suis-je pour le juger, si moi je suis capable de faire quelque chose de pire" ? »

« La phrase "Qui suis-je pour juger l'autre? " obéit à l'exhortation de Jésus : "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés, ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés, pardonnés et vous serez pardonnés. " »

« Que le Seigneur, durant ce Carême, a conclu le Saint-Père, nous donne la grâce d'apprendre à nous accuser nous-mêmes, dans la conscience que nous sommes capables des choses les plus méchantes, et de dire " Aie pitié de moi, Seigneur, aide-moi à avoir honte de moi et donne-moi ta miséricorde, ainsi je pourrai être miséricordieux avec les autres". »

 

 








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