2015-03-08 12:40:00

Le Pape salue les femmes qui construisent une société plus humaine


(RV) Bouquets de mimosa à la main, les fidèles ont accueilli le Pape François sous un beau soleil place Saint-Pierre pour l’angélus de ce dimanche 8 mars, journée de la femme. Le Pape n’a pas manqué d’ailleurs de saluer « toutes les femmes qui chaque jour cherchent à construire une société plus humaine et plus accueillante ». Le Pape a alors adressé « un merci fraternel à celles qui, de mille manières, sont des témoins de l’Evangile et travaillent dans l’Eglise ».

Le Pape a alors profité de cette occasion pour rappeler à ses yeux « l’importance des femmes et la nécessité de leur présence dans la vie. Un monde où les femmes sont marginalisés, est un monde stérile parce que les femmes ne portent pas seulement la vie, elles nous transmettent la capacité de voir plus loin, au-delà d’elles-mêmes. Elles nous transmettent la capacité de comprendre le monde avec des yeux différents, de sentir les choses avec un cœur plus créatif, plus patient, plus tendre. » Le Pape a alors donné sa bénédiction à toutes les femmes présentes place Saint-Pierre et à toutes les autres.

La féminisation, relative mais réelle, du Vatican

Au Vatican, le pourcentage de femmes employées n’a cessé d’augmenter au fil des années. Selon les recherches effectuées par une journaliste du programme allemand de Radio Vatican, Gudrun Sailer, leur nombre a presque doublé en dix ans au sein du Gouvernorat, autrement dit de l’administration de l’Etat de la Cité du Vatican.

Entre 2004 et 2014, le pourcentage des femmes au service du Pape au sein de la Cité du Vatican est passé de 13% à 19%. Leur présence dans les services du Saint-Siège, l’administration de l’Église universelle, a également augmenté et représente actuellement plus de 18% du personnel. En 2011, 288 femmes travaillaient au sein de la Curie, soit 17% du total. En ce qui concerne leur niveau, il est sensiblement plus élevé chez les femmes qui travaillent au service du Saint-Siège, dont font partie par exemple les archivistes, les historiennes et les journalistes,  par rapport aux employées du Gouvernorat, qui englobe les activités commerciales.

Les femmes occupant des postes de responsabilité sont plus nombreuses qu’on le croit. La Curie compte actuellement deux sous-secrétaires femmes : une religieuse italienne, Nicoletta Spezzati à la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de vie apostolique, et une laïque, italienne également, Flaminia Giovanelli, au Conseil pontifical Justice et Paix. La première femme à avoir occupé un poste de dirigeant au Vatican a été nommée par Paul VI. Rosemary Goldie, une australienne morte en 2010, a été vice-secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs de 1967 à 1976. La première femme sous-secrétaire a été une religieuse salésienne, sœur Enrica Rosanna, nommée en 2003 par Jean-Paul II.

Dans ses recherches, Gudrun Sailer a découvert que les origines de la présence féminine parmi les salariés du Vatican datent d’un siècle. Le 1er février 1915, une femme fut embauchée au bureau chargé des décorations, notamment florales. Les premières femmes ayant un niveau universitaire, n’ont été embauchées qu’à partir de 1929. Mais c’est après le Concile Vatican II que leur nombre a commencé à s’accroître sensiblement. 

 








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