2015-03-16 14:52:00

Les chefs religieux ivoiriens doivent pouvoir "Respecter, aimer, savoir, comprendre" (Cardinal Tauran)


(RV) Le Cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le Dialogue inter-religieux, et Camerlingue de la Sainte Eglise Romaine a poursuivi lundi, sa visite pastorale qui se déroule du 13 au 17 mars en Côte d’Ivoire.

Au cours de la messe présidée lundi dans la Basilique de Yamoussoukro, le président du Conseil pontifical pour le Dialogue inter-religieux a d’abord évoqué sa rencontre avec la Côte d’Ivoire, lors de l’ordination de son « premier évêque » nonce apostolique, Mgr Ambrose Madtha – décédé à Abidjan des suites d’un accident tragique – avant d’insister sur la « fraternité entre évêques » ivoiriens. Reprenant son thème favori, le président du Conseil pontifical pour le Dialogue inter-religieux a ensuite tenu à insister « sur la nécessité d’un dialogue sincère entre chrétiens d’abord, et entre chrétiens et musulmans ensuite. »

Il a invité « nos amis musulmans qui voient en ce moment leur religion dévoyée par des personnes sans religion et sans loi » à s’unir avec tous les croyants « pour dire que l’on ne peut pas tuer au nom de Dieu. On ne peut pas discriminer les personnes selon leur appartenance ethnique ou religieuse. En Côte d’Ivoire comme ailleurs, a-t-il ajouté, le dialogue interreligieux s’impose, surtout auprès des jeunes à qui nous devons transmettre la lumière de la vérité, la Parole de Dieu, les sacrements tout en reconnaissant ce qui est bon dans les autres religions et dans la société

Toujours dans la matinée de lundi à Yamoussoukro, le Cardinal Tauran a laissé, aux Guides Religieux de la région du Nord, du Centre, de l’Est et de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, une feuille de route, qui se résume en quatre verbes « Respecter, aimer, savoir, comprendre»Pour le Cardinal Tauran, « au cœur de chaque religion se trouve un message de fraternité et de paix. Les croyants peuvent ainsi devenir des artisans de la paix sociale ; ils peuvent aider à respecter l'autre dans sa singularité et l’aider à grandir. Ce faisant, nous reprendrons un besoin de spiritualité qui habite chaque homme. Mais pour cela il faut prendre du temps: se regarder, se rencontrer, ne pas considérer les différences comme des menaces, mais des richesses. Nous devons nous aider à être des pèlerins de la Vérité. »

Dimanche 15 mars dans la cathédrale dédiée à Saint Jean Baptiste, à Korhogo, le président du Conseil pontifical pour le Dialogue inter-religieux, avait célébré une messe où il a invité les chrétiens à être des « contagieux, dignes héritiers de ces missionnaires et catéchistes qui, il y a 110 ans, ont porté la lumière de la foi dans le grand Nord. » « Dans l’Afrique d’aujourd’hui, a-t-il rappelé, nous devons prier pour que Dieu nous donne le courage de mieux le connaitre, de voir dans notre prochain non pas un concurrent mais un frère, d’accorder un préjugé favorable à qui pense et vit autrement que nous. » Au cours de cette messe, plusieurs intentions ont été élevées, en faveur des nombreux missionnaires ayant travaillé en Côte d'Ivoire dont des catéchistes, d’hier et d’aujourd’hui, et parmi lesquelles celles en faveur des Serviteurs de Dieu: Louis Houandete et sa femme Valérie Amah.

Soulignons que lors de son arrivée le 13 mars en Côte d'lvoire, le Cardinal Tauran, président du Conseil pontifical pour le Dialogue inter-religieux, et Camerlingue de la Sainte Eglise Romaine avait expliqué à notre correspondante Françoise Niamien que c'est par le canal de son ami le Cardinal ivoirien Bernard Agré qu'il avait beaucoup entendu parler de ce pays. Il y est allé « pour voir, écouter comprendre et aimer ». On l'écoute: 








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