2015-03-21 19:39:00

Hommage à la femme noire:Belle et qui fait avancer l'Afrique


A l’occasion de la journée de la femme 2015, le 8 mars dernier, le journal le Monde a décidé de rendre hommage à neuf femmes africaines qui, selon lui, font avancer l’Afrique et, sont en train de changer leur continent.

Marie José Muando revient sur ces figures importantes du continent :

La première de cette liste c’est l’actrice kenyane, Lupita Nyongo qui, pour sa première apparition au cinéma, a été récompensée par un Oscar dans 12 years a Slave. Née au Mexique, originaire du Kenya, elle incarne, selon le Monde, une femme universelle qui soit aussi une femme noire, à la beauté et la grâce si éclatantes qu’elles ont des vertus étonnantes.

La deuxième de la liste c’est Souad Dibi, présidente de l'association féminine El Khir, à Essaouira, au Maroc. Elle a créé en 1998 une association pour venir en aide à des femmes d’Essaouira abandonnées et sans ressources, aujourd’hui l’une des plus importantes de la localité. Chaque année, son association El Khir, bienfaisance en arabe, accompagne en moyenne 120 femmes à retrouver une autonomie en les formant à des activités génératrices de revenus : cuisine, pâtisserie, services à la personne… Le féminisme de Souad Dibi, selon le Monde, se veut « participatif » et non vindicatif ni revendicatif.

En troisième position vient la tunisienne Hela Cheikhrouhou, directrice exécutive du Fonds vert pour le climat. Installée en Corée du sud avec une équipe d'une cinquantaine de personnes, la banquière tunisienne sait que les projets qu'elle sera en mesure d'aligner d'ici la fin de l'année seront déterminants pour conforter le processus de négociations internationales qui doit aboutir à la signature du premier accord mondial sur le climat en décembre à Paris.

En quatrième position, selon le Monde, une autre kenyane,  Juliana Rotich une informaticienne née dans un village de la vallée du Rift et formée à l’université du Missouri, aux Etats-Unis. Avec ses amis kényans, blogueurs et informaticiens de talent, ils ont fait montre de leur capacité à agir dans le monde virtuel pour transformer le réel. Ensemble, ils avaient créé, dans l’urgence des violences postélectorales de 2007, le premier logiciel open-source « made in Africa », Ushahidi, pour cartographier les dégâts et les témoignages. De quoi attirer l’attention des fondations philanthropiques américaines et des mastodontes de la Silicon.

La cinquième de la liste c’est la chanteuse équato-guinéenne Patrima qui, à travers ses chansons, dénonce notamment les ravages de la polygamie : « Elle fait naître de la jalousie entre les femmes et donc des tensions qui peuvent être graves. La chanteuse espère réveiller les consciences féminines et inciter les Africaines à prendre leur destin en main « pour qu’elles apprennent à s’assumer, à se défendre et à s’émanciper. »

La femme africaine : Protectrice de la famille et engagée

La sixième c’est la congolaise Maman Marie-Thérèse, engagés dans la protection des orphelins pour les orphelins du Congo. En 1987, alors qu’elle avait déjà passé la moitié de sa vie au couvent de Brazzaville et qu’elle visitait comme chaque jour les prisons de la capitale congolaise, elle tomba sur Albert, un enfant de trois ans qui vivait avec sa mère incarcérée pour meurtre. Elle décida de se s’occuper de lui jusqu’à la sortie de prison de sa mère. Cela allait changer sa vie. Depuis, elle a accueilli plus de 200 enfants. Cinquante-trois en ce moment et dont s’occupent quatre « mamans » qui se relaient pour être présentes 24h/24.

La septième est un tanzanienne, Feddy Tesha, productrice de lait : Un jour, il y a dix-sept ans, Feddy a pris une vache à l'arrière de sa maison pour mieux nourrir ses quatre enfants. Les soins prodigués à l'animal lui on fait produire plus de lait que la moyenne. Aujourd'hui, Feddy Tesha a 60 vaches, produisant plus de 1000 litres par jour, et son usine de traitement du lait reçoit la production de 135 petits producteurs, des femmes pour la plupart.

La huitième c’est la congolaise de République Démocratique du Congo, Colette Kitoga, appelée « mère des veuves et des orphelins ». C'est en 1996 que débute son engagement. Après vingt années passées en Europe où elle a étudié la médecine, elle rentre en République démocratique du Congo. La guerre éclate. Le sort dramatique des femmes et des orphelins la bouleverse. Son petit appartement de Bukavu se transforme en nurserie.

Puis la situation s'aggrave avec l'afflux d'enfants soldats qui fuient les champs de bataille. Vient alors l'idée de créer le centre Mater Misericordiae à Bukavu dans l'est du pays, grâce aux dons de ses amis italiens rencontrés lors de ses études. Trois autres centres, co-gérés par des infirmiers et des psychothérapeutes. Tous bénévoles. Colette Kitoga devient alors « la maman des veuves et des orphelins » dans le Kivu. Une reconnaissance pour celle qui n'a pas fondé de famille.

La neuvième de cette liste dédiée aux femmes qui font bouger l’Afrique c’est la sud-africaine Zanele Muholi, photographe. Originaire du Kwazulu Natal, une province du littoral est de l’Afrique du Sud.








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