2015-03-23 16:36:00

Pour Mgr Adoukonou l’Interculturalité se vit « à partir de l’Eglise d’Afrique »


(RV) Du 17 au 19 mars 2015, s’est tenu à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest/ Unité universitaire d’Abidjan-Cocody (UCAO/UUA) , un Colloque international ayant pour thème : « Vivre ensemble dans un environnement multiculturel : le denier des universités ».

Cette rencontre qui s’inscrivait dans le cadre des festivités marquant les 15 années d’existence de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que l’a rappelé Adrien Cardinal SARR, Grand chancelier de l’UCAO a vu la participation effective de plus de 400 participants issus d’Afrique d’Amérique et d’Europe. Ceux-ci ont interrogé dans une perspective philosophique et théologique les ressorts d’un possible vivre-ensemble doublement fondée aux plans scripturaire et séculier.

Mgr Barthélémy Adoukonou Secrétaire du conseil pontifical pour la culture qui a pris part à ce colloque internationale promue par son dicastère a notamment axé son propos sur « La culture au service du vivre ensemble » en s’appuyant sur son Dicastère « comme forme théologique de l’interculturalité en acte ». Selon lui, c’est au Concile Vatican II qu’a été traité pour la première fois « la question de la culture au sens ethnologique et anthropologique et non plus seulement au sens élitiste. »

Tout en soulignant la nécessité de différencier sécularité et sécularisme, le Secrétaire du conseil pontifical pour la culture fait remarquer que l’aggiornamento voulu par Jean XXIII au cours du concile Vatican II ne visait pas seulement « un simple ajustement de formes extérieures mais l’exigence d’une descente dans les profondeurs anthropologiques des peuples. C’est ce que la globalisation, ajoute-t-il, nous permet aujourd’hui d’expérimenter, quelquefois de manière tragique avec le choc entre l’Islam et les principes républicains de l’Europe, ou avec l’affrontement entre le Boko Haram et certains Etats africains jugés à la remorque d’un Occident sans Dieu et dépravé. Une large partie de l’Occident fait-il encore remarquer, a en effet engagé une herméneutique de la rupture dont le résultat final est ce que avec Jean-Paul II on a pu appeler l’apostasie de l’Europe. »

D’où il résulte une approche théologique chrétienne, à travers la Croix du Christ et l’Ecclésiologie.

Mgr Barthélémy Adoukonou Secrétaire du conseil pontifical pour la culture, conclut son propos en invitant les Universités et Instituts catholiques africains à aller plus loin en sortant de « la bilatéralité Afrique-Occident » pour approfondir les « cultures d’oralité qui sont celles de leurs peuples » ce qui permettra « d’accueillir l’interpellation chrétienne du rapport Créateur créature, sans se sentir aliéné. »

Rappelons que c’est le 19 mars que Mgr Adoukonou a clos ces assises en promettant rapporter au Cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture, « l’espoir né durant ces assises pour une articulation toujours plus vivante de l’Interculturalité à partir de l’Eglise d’Afrique. »








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