2015-03-26 17:41:00

Burkina-Faso : Premier pèlerinage des forces armées de défense et de sécurité


Les forces de défense et de sécurité l'ont voulue énorme, et elle l'a été, et en plus, sans faire entorse à la simplicité. Elle, c’est la célébration du premier pèlerinage des forces armées de défense et de sécurité, qui a eu lieu ce dimanche 22 mars dans la basilique mineure de Yagma.

Ce rendez-vous qui a connu une longue préparation aura atteint ses objectifs en mobilisant tous les corps des armées nationales militaires et paramilitaires. Dans cette basilique bariolée aux couleurs militaires, la messe a été célébrée pour marquer la fin du temps que les forces de défense et de sécurité, se sont donné pour réfléchir sur le thème bien plus que de circonstance que celui-ci : « Homme de tenue, engagé dans la foi, sois artisan, soldat de la réconciliation, de la justice et de paix ». Un tel thème affirme le cardinal Philippe, « invite les Forces de Défense et de Sécurité à approfondir leur vocation chrétienne et à vivre  pleinement leur mission spécifique en vue de promouvoir la réconciliation, la justice et la paix ». Pour avoir initié ce pèlerinage donc, les forces de défense et de sécurité ont reçu les félicitations de son éminence le cardinal Philippe, de monsieur Kere Barthélemy parrain de l’événement, ainsi que de Mgr Paul Ouédraogo, président de la conférence épiscopale Burkina Niger. Des congratulations bien méritées, car en plus des célébrations eucharistiques tournantes assurées par l’aumônier militaire principal dans les casernes et institutions militaires et para militaire, une grande sensibilisation a été faite pour mobiliser le maximum des concernés, à prendre part à ce rendez-vous de Yagma.

Selon le cardinal Philippe, l’acte de foi que posent les forces de défense et de sécurité à travers ce pèlerinage, coïncide avec l’appel du  carême à la conversion, au retournement des cœurs vers Dieu. Cette démarche des forces de défense et de sécurité exprime leur « quête d’un renouveau intérieur profond pour être de vrais disciples du Christ ». Dans ces temps qui sont ceux du Burkina donc, les forces de défense et de sécurité, ont fait le choix du pèlerinage, cette forme de dévotion qui a traversé en les marquant, bien des siècles jusqu’ aujourd'hui. « Un pèlerin explique le cardinal Philippe, est un pénitent qui veut marquer sa volonté de repartir avec un cœur nouveau ». Cette halte spirituelle sur la colline de Yagma, projette d’aider chaque membre des  forces de défense et de sécurité à sortir de soi-même, pour participer à resserrer les liens de fraternité. Autant de fruits espérés  dans le présent pèlerinage, qui vont permettre à chacun de retrouver ce dynamisme nécessaire pour un service fécond en faveur de la paix au Faso.

Professer sa foi dans sa profession militaire

Puisque toute réconciliation prend sa source dans la passion-mort- résurrection du Christ, et qu’elle doit s’exprimer par des actes concrets, le cardinal a appelé les pèlerins, dans le sens des interpellations de leur thème, à approfondir leur vécu chrétien pour être d’authentiques acteurs de la paix. Ceci passe par l’effort consenti en vue de la réconciliation, « condition essentielle à l’édification de la paix » selon les mots de Mgr Paul Ouédraogo qui émet le souhait de voir les forces de défense et de sécurité, faire de leurs familles, de leurs corps militaires, « des écoles de paix, pour gagner la bataille de la paix ». Chaque membre chrétien des Forces de défense et sécurité se voit investi d’une mission à aider l’Eglise à rendre à la patrie, sa mission de réconciliation. Une mission qui suppose qu’il s’engage à se former à la doctrine sociale de l’Eglise. En des termes plus concrets, le cardinal Philippe comme le parrain Maitre Kere, président de la CENI, a appelé les forces de défense et de sécurité à s’impliquer pour une issue heureuse de la transition au Burkina Faso, dans la poursuite de l’idéal évangélique qui consiste à conformer leur vie à celle du Christ. Elles le feront dans la préservation des atouts de la discipline et de la sagesse qui sont bien entre autre, leur apanage. Cet appel, le parrain l’a voulu insistant, lui qui «  espère de ce pèlerinage un impact sur les défis majeurs de l’heure », et qui a promis « de pourvoir tout ce qu’il faut aux forces de défense et de sécurité pour bien remplir ce rôle  spécifique qu’ils ont dans le processus électoral». Tout comme aux chefs traditionnels catholiques qui effectuaient leur pèlerinage ce même jour, les forces de défense et de sécurité sont invitées à vivre les différentes devises qui les caractérisent, comme des slogans, des orientations phares qui les engagent. C’est de cette manière que les  forces de défense et de sécurité, seront ces « sentinelles de la paix » selon les mots du Pape Jean-Paul II, parce qu’elles auront simplement pris au sérieux leur foi, dans ce service à rendre à la nation dont elles veulent  assurer la sécurité et la protection.

Le souhait d’une nation réconciliée, est celui de tous les Burkinabè et les forces de défense et de sécurité l’ont signifié par ce pèlerinage. Il ne reste plus pour toute la nation qu’« à savoir lire les signes des temps » de ce Dieu, qui nous inspire ce refrain de la paix qui tourne en boucle dans nos cœurs. Pour cela, il faudra se laisser transformer par l’esprit des béatitudes, cette charte d’amour et de justice, seule capable d’ouvrir les chemins de réconciliation vraie.








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