2015-03-26 09:53:00

Yémen : une coalition menée par l'Arabie Saoudite bombarde Sanaa


(RV) La prise de l'aéroport d'Aden par les houthis aura été la goutte d'eau : une coalition internationale formée par une dizaine de pays a répondu dans la nuit de mercredi à jeudi à l'appel à l'aide lancé par le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Il est toujours en fuite, après avoir quitté la capitale Sanaa il y a un mois et demi, pour se réfugier plus au sud, à Aden, en territoire sunnite.

La situation au Yémen prend de plus en plus la forme d'une guerre civile interconfessionnelle entre chiites et sunnites depuis l'offensive lancée sur Sanaa par les houthis, des miliciens chiites, pour prendre le pouvoir dans le pays. L'Arabie Saoudite voisine, inquiète de la tournure des événements de l'autre côté de sa frontière, a pris la tête de l'opération « Tempête de fermeté ». Quatre pays du Golfe l’ont rejoint : le Qatar, le Koweït, Bahreïn et les Emirats arabes unis. A cette liste, il faut aussi ajouter la Jordanie, le Soudan, le Maroc, l'Egypte et le Pakistan. Les Etats-Unis participent également, mais ont fait savoir qu’ils vont se contenter pour l’instant d’un soutien logistique et de renseignement.

Les précisions de Jean-Baptiste Cocagne :

 

Objectif de la coalition : bombarder les positions houthistes pour affaiblir les rebelles chiites et réaffirmer l’autorité du président Mansour Hadi. Des avions de combat ont commencé dans la nuit de mercredi à jeudi à larguer des missiles sur la capitale Sanaa, prenant de court la population, dont les habitations étaient secouées par chaque explosion. 13 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans un quartier résidentiel. L’aéroport, une base aérienne et le palais présidentiel ont été les premières cibles visées.

C’est un coup rude porté aux rebelles houthis, d’autant que dans la ville d’Aden, au Sud, l’aéroport dont ils avaient pris possession cette nuit, a été repris par les forces loyales au président Hadi ce matin. L'Iran, allié des houthis, a condamné cette l'intervention militaire, dénonçant une « démarche dangereuse violant les responsabilités internationales et la souveraineté nationale ». L'action militaire va « encore plus compliquer la situation, étendre la crise et faire perdre les chances d'un règlement pacifique des divergences internes au Yémen », a déclaré la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, dans un communiqué. (avec AFP)








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