2015-03-30 12:56:00

Un chemin de croix pour protéger les oliviers du sud de l’Italie


(RV) Les Pouilles, dans le sud de la Péninsule, vivent lundi un chemin de croix particulier : le rite est dédié aux oliviers centenaires du Salento, menacés par la bactérie Xylella fastidiosa. Cette via crucis – au nom éloquent de « Getsémani sans oliviers » – doit débuter en début de soirée, à Otrante.

Les évêques de la région « ont senti le devoir d’être proches de la population qui, bien que riche de nombreuses ressources, vit actuellement des heures dramatiques, que ce soit au niveau éthique et de l’emploi qu’au niveau environnemental, surtout si l’on pense à la calamité qui frappe les oliviers ».

Dans un précédent message publié à l’approche de Pâques, les prélats avaient déjà lancé un appel pour la sauvegarde des arbres centenaires, qui participent au « charme du Salento ».

« Malheureusement, ces derniers temps, un fléau mortel s’est abattu sur ces plantes, regrettent les évêques, avec le risque que tout le territoire soit irrémédiablement altéré, avec d’incalculables conséquences sur le plan économique pour des familles entières et de nombreuses activités de production ».

« La perte d’un arbre qui représente l’identité même de notre culture méditerranéenne, symbole de paix et de bénédiction, poursuivent les prélats, est une blessure encore plus grave que celle qui, il y a quelques années, avait touché les palmiers, signes de notre vocation d’être la porte de l’Orient ».

« Tous ceux qui portent dans leur cœur le bien commun » sont invités à « affronter avec un courage renouvelé cette urgence sociale ». Les évêques espèrent enfin que les « responsables institutionnels, politiques et sociaux trouvent ensemble les justes réponses à cette grave calamité », mais ils n’oublient pas d’autres urgences environnementales, comme celle qui menace « notre » mer : « des interventions invasives peuvent altérer l’écosystème des côtes et des fonds marins ».

« La recherche de ressources énergétiques met en péril un patrimoine de beauté, moteur naturel de développement touristique et culturel, concluent les prélats. La recherche du profit mène à des routes plus faciles, mais qui impliquent de graves dommages à l’environnement, sur le moyen et le long terme ».








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