2015-04-01 12:40:00

WaterAid : Favoriser l’accès à l’eau potable au Burkina-Faso


(RV) – Entretien : En cette Semaine Sainte, le thème de l'eau est davantage présent. Le Jeudi Saint, avec le lavement des pieds et à la veillée pascale avec les nombreux baptêmes dans plusieurs paroisses. Mais sait-on seulement que dans plusiseurs régions il existe encore des difficultés à trouvrer de l'eau ? Déjà le 22 mars dernier ( Journée Mondiale de l’eau), le Pape a appelé la communauté internationale à la vigilance, afin que les eaux de la planète soient protégées, et qu'aucune personne ne soit exclue ou discriminée dans l'accès à ce "bien commun par excellence". Monsieur Halidou Koanda, représentant national de WaterAid au Burkina Faso a bien voulu confier au micro Honoré Onana Olah ce que cette ONG internationale fait et entreprend dans son pays.

WaterAid est une ONG qui est essentiellement active dans la promotion de l’accès à l’eau potable et l’hygiène à l’assainissement pour tous et partout. Nous avons démarré nos programmes au Burkina depuis 2001, et nous sommes actifs dans plusieurs axes entre autres celui du plaidoyer auprès des politiques. Le but est de faire en sorte que l’eau l’hygiène et l’assainissement soient des thèmes prioritaires, aussi bien au niveau des décideurs c’est-à-dire des politiques et aussi bien que cela se traduise par des projets et programmes au niveau du gouvernement et des collectivités locales.

Comment les populations au Burkina ressentent-elles votre apport sur le terrain ?

Sur le terrain nous avons un axe stratégique d’appui lié à un certain nombre de communes notamment une quarantaine réparties sur huit régions du pays avec lesquelles nous réalisons des investissements directs notamment la réalisation d’ouvrage hydraulique, la réalisation des pompes à motricité humaine, des châteaux d’eau, des bornes d’eau fontaine, la promotion des branchements à domicile, pour permettre au plus grand nombre d’avoir accès à des services d’eau potable. C’est aussi la réalisation d’ouvrages d’assainissement dont des latrines pour des lieux communautaires, des centres de santé, des écoles, mais aussi pour des familles. Et chaque année, nos programmes nous permettent de toucher autour de 200 000 personnes à travers l’ensemble des interventions que nous faisons. Nous sommes aussi actifs dans la promotion des « bonnes pratiques » d’hygiène et d’assainissement.

Peut-on affirmer que « pas d’eau, pas de véritable santé » ?

Affirmatif, et nos programmes rentrent en droite ligne avec les objectifs de la population. « sans eau potable, il n’y a pas d’amélioration de la santé. » Pour éviter que les familles ne continuent de payer le lourd tribut d’un certains nombres de maladies liées au manque d’eau ou au manque d’assainissement et d’hygiène, nous avons adapté ainsi nos programmes à travers la réalisation des ouvrages, mais surtout à travers l’accompagnement des populations pour qu’elles puissent adopter des comportements qui soient conformes aux normes d’hygiène – de l’environnement, corporelle, de l’eau potable – nous essayons de créer un lien entre l’eau et la santé, à travers notre partenariat entre le ministère de la santé du Burkina et Nous.

Chaque 22 mars l’on célèbre la Journée Mondiale de l’eau, pouvez-vous nous parler des célébrations de cette année au Burkina ?

Dans le cadre de la Journée Mondiale de l’eau au Burkina - Faso, nous (WaterAid) avons publié une déclaration sur la situation d'approvisionnement et d’assainissement en eau potable dans le pays, notamment l’impact sur les populations. Nous avons également organisé une campagne d’information et de sensibilisation dans une commune au Burkina rassemblant l’ensemble de la population, mais aussi des élus locaux, autour de la question du « lavage des mains » qui est un acte essentiel pour la préservation des couches les plus vulnérables. En outre, nous avons été associé à une initiative qui nous a permis de rendre hommage à un illustre maire (Arba Diallo), qui a beaucoup contribué à l’accès à l’eau potable et à l’hygiène et l’assainissement dans sa propre commune (Dori).

Le mot de la fin !

Remercier Radio Vatican, à travers cette initiative qui nous a permis de parler des programmes de WaterAid au Burkina ; et je saisis cette opportunité pour lancer un appel à l’ensemble des populations du Burkina, surtout les décideurs afin de permettre que l’accès à l’eau et l’hygiène soient des secteurs prioritaires au même titre que la santé et l’éducation.








All the contents on this site are copyrighted ©.